Dernière mise à jour à 08h56 le 23/12
Le réalisateur et producteur américain Oliver Stone, tout comme son fils Sean, acteur et réalisateur, dénonce la dépendance de son pays aux guerres sans fin et son passé notoire d'ingérence dans les affaires intérieures d'autres pays.
"J'ai parlé à beaucoup d'anciens combattants revenant d'Afghanistan et d'Irak et il y a un grand trouble : le taux de suicide est beaucoup plus élevé qu'à l'ordinaire", a confié Oliver Stone, triple lauréat d'un Oscar et lui-même vétéran de la guerre du Vietnam, dans une récente interview à Xinhua.

Le célèbre réalisateur américain Oliver Stone montre en recevant son prix lors du 23e Festival du film de Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine, le 13 août 2017. (Xinhua/Haris Memija)
Il note que des militaires américains de retour du Moyen-Orient ont exprimé un profond mécontentement face à l'obsession de leur pays pour les guerres sans fin, ajoutant qu'ils savaient "consciemment ou non" qu'ils étaient nourris de mensonges et avaient été envoyés en Irak et en Afghanistan au nom d'"intérêts égoïstes", pour de simples considérations politiques.
Le réalisateur fustige également les Etats-Unis pour avoir récemment attisé les tensions militaires avec la Russie au sujet de l'Ukraine, accusant Washington d'avoir violé sa promesse de ne pas étendre l'Otan vers l'est.
Il dénonce aussi le renforcement de l'armée américaine ciblant la Chine qui, selon lui, s'est accéléré depuis la stratégie américaine de "pivot vers l'Asie" en 2012, et ses ventes d'armes à Taiwan, Chine.
Oliver Stone est mondialement connu pour avoir réalisé des films tels que "Platoon", "Wall Street", "JFK", "Né un 4 juillet". Il est également écrivain et historien.
Dans son dernier documentaire intitulé "JFK revisité: à travers le miroir", il explore à nouveau le mystère encore sans réponse de l'assassinat en 1963 de John F. Kennedy, le 35e président des Etats-Unis.
"Je ne suis pas sûr de contrôler l'ensemble de ce gouvernement parce qu'ils font des choses dans leur coin (...) Personne ne les conteste, personne ne les remet en question", dit le réalisateur en citant un propos rapporté de M. Kennedy concernant les services de renseignement et l'armée.
Aux yeux d'Oliver Stone, l'économie du pays dépend fortement de son complexe militaro-industriel et sa politique est entre les mains des renseignements et de l'armée.
Ceci, dit-il, est dû aux "politiques militaires keynésiennes venues juste après la Seconde Guerre mondiale", qui ont poussé les administrations américaines à "militariser l'économie, injecter de l'argent dans les armements" pour soutenir l'économie.
"L'Amérique s'est toujours préparée à la guerre", assure Stone, ajoutant que les Etats-Unis ne l'évitent que lorsqu'on "gagne plus d'argent à se préparer à la guerre qu'à la faire".
Pour son fils Sean, les Etats-Unis se sont positionnés dans ses guerres antiterroristes sans fin comme superpuissance unipolaire. Né en 1984, le jeune Stone rappelle qu'il a "réellement grandi à la fin de la Guerre froide".
Le jeune acteur et cinéaste raconte qu'il pensait qu'après cette Guerre froide, une soi-disant "suprématie américaine" allait s'imposer, ce qui a essentiellement été le cas jusqu'à présent. "On pouvait faire ce qu'on voulait et, évidemment, ce qui s'est passé après le 11-Septembre a été, comme on le sait, une guerre contre le terrorisme, (une) guerre sans fin".
"Il n'y avait aucune limite : n'importe quel pays pouvait désormais être visé comme étant l'hôte de terroristes et il pouvait y avoir des frappes de drones. Et on a vu cette perpétuation continue", dit Sean Stone.
Avec l'implication américaine en Syrie et en Afghanistan, "que s'est-il passé? On se retrouve avec des populations déplacées. Elles vont en Europe. Ça crée plus de chaos pour les économies des pays européens. Ensuite, ça fait plus de xénophobie", déplore-t-il.
"Ce qui se passe est exactement ce que mon père a souligné : quand on commence à déstabiliser des pays et qu'on ne leur permet pas d'avoir la paix, une économie viable pour leur peuple, alors on sait que ça fera des gens déplacés et ça créera le chaos dans les pays qui les absorbent", ajoute le jeune artiste.
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