Dernière mise à jour à 09h18 le 09/02
Bien qu'elle fournisse une assistance militaire à l'Ukraine, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) ne doit pas devenir partie au conflit entre ce pays et la Russie, a déclaré mercredi le chancelier allemand Olaf Scholz.
Dans un discours prononcé au Bundestag (la chambre basse du parlement allemand) avant une réunion spéciale du Conseil européen visant à discuter du conflit, M. Scholz a mis en garde contre une "compétition publique où l'on essaie de se surpasser les uns les autres en matière de chars de combat, de sous-marins et d'avions", ajoutant que cette logique risquait de nuire à l'unité de l'Occident.
"Nous préférons préserver et renforcer cette cohésion en préparant nos décisions en toute confiance avant de les annoncer", a-t-il indiqué, en référence à la récente décision de l'Allemagne et des Etats-Unis de livrer des chars de combat à l'Ukraine.
En raison de la pression croissante exercée sur l'Allemagne par ses partenaires de l'OTAN pour qu'elle fournisse des armements lourds à l'Ukraine, le gouvernement allemand a décidé fin janvier de livrer 14 chars Leopard 2, et a autorisé ses partenaires à réexporter des unités prélevées sur leurs propres stocks de Leopard. L'exportation de 178 anciens modèles Leopard 1 a en outre été approuvée un peu plus tard.
Les Etats-Unis ont emboîté le pas à l'Allemagne peu de temps après, le président Joe Biden annonçant à son tour la livraison de chars de combat Abrams à l'Ukraine.
Les experts ont cependant souligné qu'il faudrait des mois avant que les chars allemands et américains ne soient livrés.
Viatcheslav Volodine, président de la chambre basse de la Russie, a averti le mois dernier que la fourniture d'armes occidentales à l'Ukraine entraînerait des représailles avec "des armes plus puissantes".
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quant à lui réitéré sa demande d'armements et d'avions de chasse lors d'une visite à Londres mercredi.
Le Royaume-Uni est le deuxième plus important soutien de l'Ukraine après les Etats-Unis. Rien que l'année dernière, le Royaume-Uni lui a fourni une aide militaire d'une valeur totale de près de 2,8 milliards de dollars américains, et le gouvernement britannique s'est déjà engagé à "maintenir le même niveau de financement en 2023".