Dernière mise à jour à 09h32 le 02/02
L'Allemagne et l'Italie ont rejoint la liste de plus en plus longue des pays occidentaux qui ont temporairement fermé leurs consulats à Istanbul par crainte des risques sécuritaires, alors que la Turquie est de nouveau en alerte contre de possibles représailles après que des exemplaires du Coran ont été brûlés dans plusieurs pays européens.
L'ambassade d'Allemagne en Turquie a annoncé sur les réseaux sociaux que le consulat à Istanbul avait été fermé mercredi pour des raisons de sécurité. En parallèle, le consulat général d'Italie à Istanbul a publié un communiqué sur son site Internet indiquant que le consulat serait fermé jeudi.
Les Pays-Bas ont appliqué cette décision lundi, ce qui en fait le premier pays à avoir fermé leur consulat à Istanbul.
"Les récentes manifestations en Suède, au Danemark et aux Pays-Bas, où des exemplaires du Coran ont été respectivement brûlés et déchirés, peuvent susciter des sentiments anti-occidentaux et entraîner des manifestations et des actions de protestation", a écrit lundi le ministère néerlandais des Affaires étrangères dans sa rubrique de conseil aux voyageurs pour la Turquie.
"Il existe également un risque accru d'attaques contre des cibles occidentales, des représentations diplomatiques et des lieux de culte, en particulier à Istanbul", a-t-il averti.
Le Royaume-Uni a publié mardi un conseil similaire aux voyageurs, mettant en garde contre "un risque accru d'attaques terroristes contre des églises, synagogues, ambassades, consulats et autres lieux fréquentés par les Occidentaux à Istanbul".
Par mesure de précaution, le consulat général britannique à Istanbul a été fermé au public depuis mardi.
La France et les Etats-Unis ont aussi émis des avertissements aux voyageurs pour la Turquie après les incidents liés au Coran.
Lundi, le ministère turc de l'Intérieur a annoncé qu'il avait relevé ses mesures de sécurité au plus haut niveau pour prévenir d'éventuelles représailles de l'Etat islamique et d'al-Qaïda.
"Des évaluations ont été menées contre toutes les provocations possibles, et nos mesures de sécurité ont été maximisées après les sinistres actions perpétrées contre notre livre saint, le Coran, en Suède, aux Pays-Bas et au Danemark", peut-on lire dans un communiqué du ministère.