Dernière mise à jour à 10h55 le 16/03
Malgré une diminution de l'écart entre les Afro-américains et les Blancs américains en matière d'emprisonnement pour toxicomanie, la plus grande disparité raciale existe aujourd'hui parmi les personnes incarcérées pour des délits violents, ont déclaré deux spécialistes américains de la justice pénale.
"Le rapport du Council on Criminal Justice montre que des Etats ont incarcéré des adultes afro-américains pour des délits violents à un taux plus de six fois supérieur à celui des adultes blancs en 2019, l'année la plus récente pour laquelle des données spécifiques aux délits sont disponibles", ont écrit Thaddeus L. Johnson et Natasha N. Johnson de la l'université d'Etat de Géorgie dans une tribune publiée samedi par le réseau de médias The Conversation.
Les chercheurs estiment que cette disparité témoigne des obstacles structurels et économiques auxquels les Afro-américains continuent de se heurter.
Selon leur analyse, les écarts raciaux frappants, enracinés dans un héritage de racisme structurel, ont laissé des générations d'Afro-américains avec un niveau de richesse et d'éducation disproportionné, un accès réduit aux soins de santé, des logements moins stables et une exposition différentielle aux effets néfastes de l'environnement.
"Ces facteurs contribuent à la concentration de la pauvreté, à la ségrégation raciale dans les quartiers et à d'autres conditions communautaires liées à la délinquance violente", selon la tribune.