Il est probable que la mort de M. Al-Jaabari, 52 ans, déclenche une flambée de violences, dans laquelle le Hamas utilisera probablement une large part de ses capacités militaires pour attaquer des cibles israéliennes, peut-être au moyen de roquettes à longue portée.
Depuis la fin de l'opération Cast Lead, le Hamas respectait un cessez-le-feu tacite avec Israël et participait rarement aux vagues d'affrontements transfrontaliers, des plus petites factions jouant le rôle principal dans celles-ci.
M. Al-Jaabari était de facto à la tête des Brigades Ezzedine al-Qassam depuis que le n°1 de ce groupe, le commandant Mohammed al-Deif, avait été grièvement blessé dans une tentative d' assassinat israélienne en 2003.
M. Al-Jaabari avait survécu à plusieurs raids israéliens contre sa personne, le plus grave ayant frappé sa maison, tuant trois de ses proches et un de ses fils en 2004.
M. Al-Jaabari a été arrêté par Israël comme membre actif du mouvement Fatah en 1982. Après sa libération en 1995, il a rejoint le Hamas et dirigé une organisation caritative du Hamas prenant soin des prisonniers.
Il a joué un rôle majeur dans les négociations qui ont conduit à la libération du soldat israélien Gilad Shalit, capturé par le Hamas en 2006, en échange de la libération de plus de 1 000 prisonniers palestiniens. L'échange a eu lieu en deux étapes, en 2011 et 2012.