Selon un communiqué de presse de l'Université Cornell, l'argile pourrait avoir été le berceau de la vie sur notre planète. Le postulat des scientifiques américains est que l'hydrogel d'argile a joué un rôle de confinement pour les biomolécules et les réactions biochimiques, a souligné Dan Luo, professeur de génie biologique et environnemental à l'Université Cornell.
Dans une eau de mer primitive simulée, l'argile développe un hydrogel - une collection d'espaces microscopiques capables d'absorber des liquides comme une éponge. Après de nombreuses années, les produits chimiques contenus dans ces espaces auraient pu entraîner des réactions complexes qui auraient développé les protéines, l'ADN et tous les composants qui contribuent à une fonction de cellule vivante. L'hydrogel d'argile aurait enfermé et protégé ces processus chimiques jusqu'à ce que la membrane qui entoure les cellules vivantes se forme.
Pour conforter leur hypothèse, les chercheurs ont démontré la synthèse des protéines dans un hydrogel d'argile, auparavant synthétique, avant qu'un chercheur postdoctoral, Dayong Yang, se rende compte que l'argile développait un hydrogel, non seulement bon marché, mais améliorant aussi la production de protéines d'argile.
Selon les chercheurs, l'argile est apparue juste au moment où les biomolécules ont commencé à se développer en protocellules et finalement en cellules confinées dans une membrane. Les chercheurs tentent maintenant de comprendre pourquoi un hydrogel d'argile fonctionne si bien et quelles applications pratiques leurs résultats pourraient avoir.