Le professeur Peter Schultz, qui travaille à Scripps Research Institute en Californie aux Etats-Unis, a été annoncé mercredi à Bruxelles lauréat du premier Prix Solvay de "Chimie pour le futur" à hauteur de 300.000 euros, à l'occasion du 150ème anniversaire de la création de la compagnie Solvay par le chimiste et industriel belge Ernest Solvay.
Le travail du professeur Schultz est marqué par de nouvelles méthodes pour synthétiser des molécules possédant des propriétés chimiques et biologiques particulières qui ont un impact sur la chimie, la science des matériaux et la médecine. Il a inventé de nouveaux outils puissants pour l'ingénierie des protéines, la biologie cellulaire et la biochimie. Sa contribution est importante dans le domaine de l'interface entre la chimie et la biologie, en particulier pour l'exploitation de la diversité moléculaire et du code génétique des organismes vivants dans la médecine régénérative ainsi que la thérapie de maladies infectieuses, de maladies auto-immunes et de tumeurs.
Le professeur Schultz a été aussi honoré pour avoir publié plus de 500 papiers et formé plus de 300 collaborateurs. Il a même établi dix compagnies technologiques ou instituts biomédicaux.
Le concours pour le Prix Solvay "Chimie pour le Futur" aura lieu désormais tous les deux ans, a dit Nicolas Boël, chairman du Conseil des directeurs de Solvay, lors de la cérémonie de remise du Prix.
La compagnie Solvay est un grand de la chimie mondiale, avec 111 sites dans le monde entier dont 13 centres Recherche et Innovation et 29.000 emplois. Son chiffre d'affaires annuel a été de 12,4 milliards d'euros l'année dernière. Elle a été désignée parmi les 100 entreprises les plus innovantes au monde en 2012.
La chimie et la science de la vie constituent en effet une industrie cruciale pour l'économie belge, avec 90.000 emplois. Elles occupent un quart de l'ensemble de l'investissement industriel du royaume et la moitié de son investissement privé dans la recherche et l'innovation, en représentant 32% de ses exportations.