La Chine a besoin de construire une station d'observation de l'espace lointain à l'étranger, car le réseau actuel n'est pas capable de suivre 24 heures sur 24 les détecteurs dans l'espace lointain, a annoncé lundi Zhou Jianliang, ingénieur en chef du Centre de contrôle aérospatial de Beijing.
Malgré la présence de deux stations d'observation dans le pays, il reste encore huit à dix heures par jour durant lesquelles la Chine ne peut suivre ses détecteurs dans l'espace lointain, a indiqué M. Zhou lors d'une conférence de presse.
"Il est impératif de construire une station d'observation de l'espace lointain à l'étranger afin [d'éliminer les angles morts] et de réaliser une surveillance 24 heures sur 24 pour les futures missions dans l'espace lointain", a indiqué l'ingénieur.
La station de Kashgar, dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang (nord-ouest), et celle de Jiamusi, dans la région du Heilongjiang (nord-est), ont été inaugurées en 2012.
Ces deux stations ont aidé à contrôler la sonde Chang'e-2, lancée le 1er octobre 2010, lors de son survol de Toutatis, un astéroïde situé à quelque sept millions de kilomètres de la Terre, le 13 décembre 2012.
Chang'e 2, qui se trouve désormais à environ 65 millions de km de la Terre, est toujours surveillée par ces deux stations, a-t-il ajouté.