Une agence de lutte contre la corruption dans la région d'Afrique australe a exprimé lundi ses préoccupations concernant les retards dans la mise en oeuvre d'un protocole international contre la corruption dans cette région.
Le Forum d'Afrique australe contre la corruption (SAFAC), formé en 2002 par les pays membres de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), a exprimé ses préoccupations sur le fait que certains pays du bloc régional ne sont pas parvenus à débuter la mise en oeuvre de ce protocole de la SADC, dix ans après son adoption.
Le SAFAC a été confronté au défi de pousser les pays membres à entreprendre la mise en oeuvre du protocole afin de pouvoir intensifier la lutte contre ce vice, a déclaré le président de cette organisation, Litelu Joseph Pamakhoro, à l'ouverture de sa 11ème assemblée générale annuelle à Lusaka, la capitale zambienne.
Il a attribué ces retards à l'absence de mise en place d'une commission du SADC pour la lutte contre la corruption pour superviser la mise en oeuvre du protocole.
Le protocole de la SADC a été adopté en 2003 et il est entré en vigueur en 2005.
Le responsable a appelé les États membres à investir dans la lutte contre la corruption, ajoutant que la lutte contre ce vice était « une entreprise coûteuse », qui nécessite des ressources énormes.
Pour sa part, le vice-président zambien Guy Scott a promis que son administration presserait les autres pays de veiller à ce que cette commission soit mise en place pour faciliter la mise en oeuvre du protocole.
Le vice-président zambien a également souligné la nécessité d' une coopération entre les pays pour combattre la corruption, non seulement dans la région mais aussi avec d'autres régions du monde.
C'est la deuxième fois que la Zambie accueille l'assemblée générale annuelle de cette organisation, la première remontant à 2002.
L'agence de lutte contre la corruption est née d'une résolution des décideurs politiques de l'agence régionale de la SADC après une table ronde en 2002.
Cette réunion a souligné l'impératif de mettre en place un réseau d'agences de lutte contre la corruption, qui constituerait une organisation régionale en vue d'assurer une coopération mutuelle pour combattre la corruption, les crimes économiques et d'autres crimes similaires.