S'il est confirmé, le lien hydrique potentiel entre la Lune et la Terre renforcerait la théorie selon laquelle les matériaux constituant la lune sont originaires de la proto-Terre, et que l'eau dans ces matériaux a survécu à la suite de l'impact géant dont on pense qu'il a formé le satellite naturel de la Terre, ont expliqué des chercheurs plus tôt ce mois-ci lors de la Conférence sur les sciences lunaires et planétaires à Houston.
Jusqu'à présent, la plupart des études de roches lunaires ont porté sur l'évaluation de la teneur en eau des basaltes jeunes et des verres volcaniques, qui sont des substances du manteau lunaire partiellement fondu. Les chercheurs ont eu accès aux roches lunaires ramenées grâce à six missions d'alunissage Apollo de la NASA et de trois missions robotiques russes.
Le lien aquatique Terre-Lune pourrait s'expliquer de deux façons.
Premièrement, l'eau terrestre primordiale aurait survécu à la suite de l'impact géant dont on pense qu'il a eu lieu il y a 4,5 milliards d'années –c'est l'explication qui prévaut pour l'origine de la lune. Deuxièmement, une source commune aurait pu ajouter immédiatement de l'eau au système Terre-Lune après l'accrétion de la Lune. Cependant, selon Larry Taylor, directeur de l'Institut des géosciences planétaires à l'Université du Tennessee les scientifiques devraient interpréter ces données avec plus de prudence avant de parvenir à des conclusions.