La Chine a investi 6,51 milliards de yuans (1,1 milliard de dollars) pour protéger Sanjiangyuan, le berceau des fleuves Yangtsé, Jaune et Lancang (connu également sous le nom de Mékong), dans la province du Qinghai (nord-ouest), a annoncé le ministère des Finances.
Cet investissement a été utilisé au cours d'un projet d'une durée de neuf ans qui s'est achevé fin 2013, et qui avait pour but d'améliorer l'environnement de Sanjiangyuan, couvrant la protection des terres humides, la reconversion des terres cultivées en forêts, la préservation des forêts et la conservation de l'eau et du sol.
Le taux de couverture forestière à Sanjiangyuan a augmenté de 3,2% en 2004 à 4,8% en 2012, tandis que les zones de terres humides restaurées ont atteint 1.067 km2, a révélé le ministère.
La région de Sanjiangyuan a aussi enregistré une augmentation de la surface de ses lacs, tandis que la capacité de retenue d'eau de ces derniers s'est accrue de 2,84 milliards de m3 de 2004 à 2012.
Grâce à cet investissement important, 131.600 personnes et 360.000 têtes de bétail ne souffrent plus de pénurie d'eau potable, a ajouté le ministère.
Située à une altitude de 4.000 mètres en moyenne, cette région revêt une grande importance pour les bergers et les animaux sauvages rares tels que les antilopes tibétaines. Elle abrite également des herbes médicinales précieuses comme le lotus des neiges tibétain.
Cependant, le réchauffement planétaire et les activités humaines depuis la fin du siècle dernier ont conduit à une détérioration de l'environnement naturel, à une réduction de la superficie des terres humides, à la baisse des niveaux d'eau dans les lacs et des afflux de l'eau dans les cours supérieurs, et à une augmentation de la désertification.