Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale française, a appelé lundi à Beijing à ne pas interpréter l'histoire pour des raisons politiques alors qu'il commentait la comparaison entre les relations sino-japonaises actuelles et la situation en Europe avant la Première Guerre mondiale.
"Pour réussir à sortir des moments de crise, non seulement il faut que des échanges soient maintenus mais il faut que ce soit les historiens qui fassent le travail. On ne peut pas demander aux responsables politiques de donner leur interprétation de l'histoire pour essayer de bâtir le présent", a affirmé M. Bartolone lors d'une conférence de presse.
En marge du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, qui s'est tenu la semaine dernière, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a comparé les relations sino-japonaises actuelles aux relations entre la Grande-Bretagne et l'Allemagne avant la Première Guerre mondiale.
M. Bartolone est actuellement en visite en Chine à l'occasion du 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France.
Les deux pays ont pris une décision politique importante en établissant les relations diplomatiques sur fond de guerre froide et cette décision a une influence historique.
Il a salué la coopération sino-française et souhaité la bienvenue aux élèves, touristes, hommes d'affaires et investisseurs chinois.
M. Bartolone a hautement apprécié les échanges entre les parlements des deux pays, mettant l'accent sur la coopération bilatérale dans les domaines de la protection de l'environnement, de l'économie d'énergie et de la sécurité des aliments.
En 1964, malgré de nombreux obstacles, le président Mao Zedong et le général Charles de Gaulle ont décidé d'établir des relations diplomatiques au niveau des ambassadeurs, faisant de la France la première