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(CHINE-FRANCE/50 ANS) Où vont les relations sino-françaises ?

( Xinhua )

27.01.2014 à 13h43

Un lien politique spécial unit la Chine et la France depuis 1964. Le 27 janvier de cette année-là, Mao Zedong et Charles de Gaulle décidèrent de nouer des relations diplomatiques entre les deux nations, bouleversant ainsi l'ordre politique du temps de la guerre froide.

Cinquante ans ont passé.

La France, première puissance occidentale à établir les relations diplomatiques avec la République populaire de Chine, bénéficie-t-elle encore aujourd'hui d'un privilège politique auprès de la Chine ? Où vont les relations franco-chinoises ? Voici les deux questions clés qu'il faut se poser à l'occasion du 50e anniversaire des relations bilatérales.

AMELIORATION DES RELATIONS

"Avec le président François Hollande, il est trop tôt pour juger", estime Jacques van Minden, président du Cercle franco-chinois. "Sa première visite en Chine, pays qu'il ne connaît pas du tout, qui a duré 36 heures seulement, est pour moi inadéquate", confie-t-il.

Jacques van Minden, âgé de 83 ans, vient de publier son nouveau livre "Ma longue marche en Chine d'hier à aujourd'hui, 1956-2014". Il est un grand témoin des relations franco-chinoises.

Les relations bilatérales sont en train aujourd'hui de s'améliorer après s'être dégradées à la suite de la rencontre entre l'ancien président français Nicolas Sarkozy et le dalaï-lama en décembre 2008.

En effet, François Hollande fut le premier chef d'Etat d'une puissance occidentale à avoir été reçu en avril dernier par Xi Jinping après la prise de fonction de ce dernier en tant que président chinois.

"Les conditions favorables se multiplient. Le 50e anniversaire pourrait être une occasion de hisser les relations sino-françaises à une nouvelle hauteur", déclare d'un ton optimiste Qu Xing, directeur de l'Institut de recherche sur les affaires internationales de Chine et ancien ministre conseiller de l'ambassade de Chine en France (2006-2009).

La Chine et la France n'entretiennent aujourd'hui aucun différend structurel, affirme M. Qu, qui a participé en 2008 à un débat télévisé sur France 2 autour de la question du boycott des JO de Beijing, face à Rama Yade, ancienne secrétaire d'Etat française chargée des droits de l'homme.

Au cours des cinquante dernières années, les relations bilatérales n'ont connu que deux sujets de discorde, à savoir la vente d'armes à Taiwan par la France au début des années 1990 et la rencontre entre M. Sarkozy et le dalaï-lama en 2008.

Les deux incidents se sont soldés par la publication de deux communiqués conjoints. Le principe d'une "seule Chine" a été réaffirmé dans le communiqué de 1994, tandis que la France s'est engagée dans le communiqué de 2009 à ne plus soutenir sous aucune forme l'"indépendance du Tibet", rappelle Qu Xing.

DESEQUILIBRE ECONOMIQUE : AGGRAVE OU APAISE ?

En revanche, le déséquilibre commercial entre la Chine et la France est un enjeu sur le long terme.

"Les secteurs nucléaire, aéronautique et ferroviaire constituaient trois atouts français dans les échanges économiques avec la Chine. Cependant, ces trois avantages sont de plus en plus concurrencés par les technologies chinoises et d'autres pays développés, par exemple le train à grande vitesse conçu par la Chine", note Zheng Ruolin, correspondant du journal Wen Hui Bao basé à Paris depuis une vingtaine d'années.

Le président Hollande a donc proposé trois nouveaux secteurs de coopération, à savoir l'agroalimentaire, la santé et les technologies liées au développement durable. Selon M. Zheng, ces trois domaines sont ouverts à la concurrence internationale sur le marché chinois, et l'embargo sur les exportations de certaines hautes technologies par l'Union européenne entrave les échanges avec l'Hexagone.

"Les relations sino-françaises ne sont pas ce qu'elles devraient être. Elles étaient très timides lorsque le général de Gaulle provoqua l'ouverture des relations diplomatiques entre nos deux pays. Malheureusement, elles furent peu suivies d'effets. Les Français, étant craintifs et timorés, attendirent que d'autres essuient les plâtres. Ce fut le cas rapidement avec les Italiens et les Allemands", explique M. van Minden.

Celui-ci pense que le seul remède au déséquilibre économique bilatéral est de faire travailler ensemble les PME et les PMI des deux pays, qui ne se connaissent pas et ne demandent qu'à coopérer.

Dans les cinq ans à venir, la Chine envisage d'importer 1.000 milliards de yuans de produits étrangers et de réaliser 500 milliards de yuans d'investissements à l'étranger, ce qui permettra aux entreprises françaises de tenter leurs chances, grâce à l'ouverture continue de la deuxième économie mondiale peuplée de 1,3 milliard d'habitants, note Qu Xing.

"La concurrence économique de la Chine est un fait indéniable et non un danger pour la France. Il faut même profiter de l'occasion pour monter dans ce train", précise M. van Minden.

NOUVEAU PRIVILEGE

Sur le plan de la politique internationale, l'ancien ministre-conseiller de l'ambassade de Chine identifie quatre intérêts communs et stratégiques sino-français, à savoir la lutte anti-terroriste, la non-prolifération nucléaire (problème du nucléaire iranien), le maintien de la paix mondiale (la Chine a envoyé des casques bleus dans le cadre de la mission de l'ONU au Mali, un acte concret soutenant l'intervention militaire française pour stabiliser la situation locale) et la sécurité de la navigation internationale (la Chine et la France ont participé à l'escorte de navires dans le golfe d'Aden).

Cependant, les relations sino-françaises ont besoin d'un nouveau privilège capable de les "sauver" d'une banalisation.

"Il y a 50 ans, la France, courageuse et visionnaire, a joué un rôle pionnier dans les relations Chine-Occident. Ce privilège s'est toutefois progressivement érodé à mesure de la normalisation des relations entre la Chine et le reste du monde", commente Qu Xing.

Les relations Chine-Union européenne resteront au coeur des relations sino-françaises.

"La reconnaissance du statut d'économie de marché et la levée de l'embargo des ventes d'armes à la Chine sont deux enjeux principaux entre la Chine et l'Union européenne. La France doit être le pays européen comprenant et soutenant le plus la Chine au sein de l'UE, principalement sur ces deux questions", ajoute M. Qu.

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