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Connaissez-vous le rouliqiu ?

Source: le Quotidien du Peuple en ligne   18.09.2013 à 10h52

Connaissez-vous le rouliqiu ?

Si pour de nombreux étrangers, surtout depuis les films devenus mythiques de Bruce Lee, le kung fu sous toutes ses formes n'est plus une activité inconnue -à tel point que nombreux sont les apprenants venus des quatre coins de la planète qui débarquent chaque année en Chine pour en apprendre toutes les techniques- si le gracieux tai-chi fait l'admiration et les délices des touristes étrangers qui le voient pratiqué tous les jours dans tous les parcs et jardins de Chine, et qu'il commence même à être de plus en plus apprécié en dehors de sa terre natale, ce n'est pas -ou pas encore- le cas du rouliqiu.

Vous avez dit « rouliqiu » ? Sans doute, la plupart des lecteurs n'en ont jamais entendu parler, et se demandent ce que cela peut être. Rouliqiu… non ? Alors le moment est donc sans doute venu de vous le présenter, et pour cela, la réunion internationale d'échanges sur le rouliqiu, qui se tenait dimanche 15 septembre, par une superbe matinée ensoleillée, au gymnase de Shijingshan, dans l'ouest de Beijing, était une occasion rêvée.

Le rouliqiu (柔力球), dont le nom est quasiment intraduisible, mais dont il suffit de savoir qu'il se compose des trois caractères rou 柔 (souple), li 力 (force) et qiu 球 (balle) est en fait une variante du célébrissime tai-chi, qui se pratique avec une raquette et une balle. La raquette, tout à fait semblable à celle utilisée au badminton, n'en diffère que par son tamis, où le cordage est remplacé par une membrane en plastique souple, percée de quelques trous pour laisser circuler l'air, et la balle, qui ressemble fort à une balle de tennis, mais un peu plus petite, souple, et légèrement lestée, pour pouvoir rester sur la membrane -car tout l'art réside justement dans l'exécution de mouvements, parfois très compliqués et enchainés, sans la faire tomber. C'est tout ce qu'il vous faut pour pratiquer ce sport, des plus économiques et ne demandant aucun terrain particulier.

Dimanche, les spectateurs et les participants étaient fort nombreux, ce qui a permis d'assister à un spectacle de qualité et de découvrir une nouvelle activité, composée de mouvements gracieux, aériens, et ressemblant parfois presque à de la danse, en musique. Une chose ne pouvait cependant pas manquer d'intriguer le spectateur : le fait que la grande majorité des participants étaient des femmes d'âge mûr. Certes, il y avait quelques groupes de jeunes, et on voyait bien par-ci par-là quelques hommes, mais le déséquilibre était évident. Il y avait sans doute une raison à cela, restait à la découvrir…

Après avoir interrogé plusieurs spectateurs -dont certains étaient des pratiquants occasionnels- et participants, nous avons fini par découvrir pourquoi : ainsi, M. Hosam, un Egyptien qui habite à Beijing depuis huit ans, et qui n'a découvert le rouliqiu qu'il y a quelques jours seulement, nous a-t-il dit : « J'aime ce sport, même si je ne l'ai découvert que très récemment -je n'ai eu que deux leçons d'une heure jusqu'à présent- je trouve sa pratique très confortable ». Selon lui, ce sont des collègues chinois -il travaille dans une entreprise chinoise- qui le lui ont fait découvrir. A son avis, s'il y a si peu d'hommes, c'est sans doute dû au fait que le rouliqiu est composé de mouvements souples et gracieux, plutôt féminins, qui ne plaisent pas forcément aux hommes, plus attirés par un sport plus viril comme le kung fu. C'est également ce que nous a confirmé Erik Ceunen, étudiant belge à la Faculté du Wushu de l'Université des Sports de Beijing, qui a découvert cette activité dans le cadre de ses études, et qui depuis la pratique régulièrement -il a d'ailleurs participé, de fort belle façon, aux démonstrations.

Restait tout de même à interroger une pratiquante chevronnée pour en savoir davantage : nous nous sommes adressés à Mme Ma, pékinoise bon teint et d'une stupéfiante adresse avec sa raquette. « J'ai découvert ce sport il y a un peu plus de deux ans avec des amies, en voyant d'autres personnes le pratiquer ». Voulant en savoir davantage, nous lui avons demandé pourquoi la majorité des pratiquants sont d'un certain âge. Est-ce dû à un certain désintérêt des jeunes ? « Ce n'est pas cela, regardez… » a-t-elle répondu, précisant que « si on veut pratiquer le rouliqiu de façon efficace, cela demande du temps, et les jeunes n'en ont pas tellement. C'est pour ça que la plupart des pratiquants sont des retraités, comme moi », et ajoutant que « en ce qui me concerne, j'en fais deux heures par jour avec des amies au Palais d'Eté, du lundi au vendredi ». Enfin, Mme Ma, répondant à notre question sur les bienfaits éventuels de ce sport, a été catégorique : « Bien sûr que c'est bon pour la santé ! Regardez-moi, il y a un peu plus de deux ans, j'avais de fortes douleurs aux épaules, aujourd'hui, tout va bien ! ». Il est évident, à voir la santé resplendissante et la souplesse de Mme Ma, que pourraient lui envier bien des personnes plus jeunes, que le rouliqiu c'est un peu plus que de jolis mouvements de chorégraphie. Laissez-vous tenter !

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(Rédacteur:高茵、单薇)

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