Malgré le titre du double dames de l’Open de France 2014 récemment gagné, le futur du tennis chinois reste en péril en raison du manque de talents pleins d’avenir, selon les spécialistes.
La joueuse chinoise Peng Shuai et sa partenaire de Tapei, Hsieh Su-wei de, vainqueurs du double dames de Roland Garros dimanche dernier à Paris, ont fait oublier l’élimination de Li Na au 1er tour du simple dames. Confirmant leur statut de numéro 1 mondial de double dames.
C’est la deuxième victoire de la paire chinoise dans un Grand Chelem. La première ayant eu lieu à Wimbledon en 2013. C’est également le septième tournoi majeur, y compris les simples et doubles mixtes, remportés par la Chine depuis 2004.
Pourtant, ces triomphes ne sont que de la poudre aux yeux, car le tennis chinois fait face à une crise potentielle, faute de pouvoir trouver suffisamment de nouveaux talents pour remplacer les anciens vétérans, ont déclarés les fans et initiés du tennis.
Dans le débat public sur Sina Weibo, le Twitter chinois, un grand nombre de commentaires concernant la victoire de dimanche, expliquant qu’un succès en simple signifierait beaucoup plus pour le tennis chinois.
Aucune des quatre chinoises du Tableau du simple dames n’a passé le 1er tour à Paris cette année, soit la pire performance en sept ans.
Zheng Jie, 90e mondiale (classement 9 juin 2014), a également exprimé son inquiétude sur l’avenir du tennis en Chine.
Les jeunes athlètes peuvent encore se qualifier pour les tournois du Grand Chelem, mais il est difficile de les voir survivre au cours de la deuxième semaine. Le pays a besoin de jeunes joueurs prometteurs. On ne peut pas compter éternellement sur notre génération, a confié Zheng, âgée de 30 ans qui a été également éliminée au 1er tour de Roland Garros.
Bénéficiant de résultats exceptionnels lors des tours de la Women’s Tennis Association (WTA) et des tournois du Grand Chelem, le trio formé par Li, Zheng et Peng surnommé les « fleurs d’or » par les fans depuis les Jeux Olympiques de Beijing en 2008, à l’époque où l’Association chinoise de tennis leur a permis de gérer leur carrière et leur propre staff en dehors du système étatique.
Alors que les vétérans représentent fièrement le tennis chinois dans le monde, aujourd’hui on ne retrouve personne évoluant à un niveau élevé pour poursuivre la dynamique gagnante fixée par Li, Zheng et Peng. Pour la génération 90, le meilleur palmarès est : Zheng Saisai, classée numéro 128 chez les femmes, et Zhang Ze, 207e chez les hommes.
Allan Ma, ancien entraîneur de Peng, grande figure dans le tennis chinois, a attribué les lents progrès des plus jeunes à un manque de motivation dans le système étatique.
Ils n’ont pas la hargne et la soif de la gagne comme leurs aînés, a fait remarquer Ma durant l’Open de France.
Suivant des formations dans le camp national, ils n’ont pas à se soucier de tout ce qui concerne l’hébergement, l’embauche d’un entraîneur et de la réservation des vols. Tout est pris en charge par l’Association chinoise de tennis, et ces jeunes ont l’impression que tout est acquis.
En comparaison avec les joueurs étrangers, qui gèrent leur propre carrière, les jeunes Chinois n’ont pas les armes pour tout donner et sortir du lot, a souligné Ma.