Jamais la célèbre phrase latine, « Sic transit gloria mundi » (ainsi va la gloire du monde) n'aura été plus justifiée que pour l'ancien champion sud-africain. Car, au fur et à mesure que son procès avance, Blade Runner voit sa fortune fondre comme neige au soleil. Ses avocats coûtent cher et l'athlète n'a bien entendu plus de rentrée d'argent. Il a donc dû vendre sa maison de Pretoria, qui plus est au-dessous du prix escompté.
Chacun se souvient de la date fatidique du 14 février 2013. Le soir de cette Saint-Valentin tragique, Oscar Pistorius abattait sa compagne Reeva Steenkamp dans leur maison de Pretoria. Depuis, il a connu une véritable chute aux enfers, perdant l'ensemble de ses sponsors et n'étant plus en capacité de participer à des compétitions professionnelles pour cause de procès pour meurtre. Le Sud-africain s'est donc résigné à vendre sa propriété en mars dernier. Il comptait en tirer 5 millions de rands (350 000 Euros), mais après plus de 4 mois sur le marché, si la maison a finalement trouvé preneur, l'ancien champion a dû en rabattre.
L'acquéreur est un consultant minier sud-africain du nom de Louwtjie Louwrens, qui n'a accepté de payer que 4,5 millions de rands, soit moins de 315 000 euros, pour s'approprier cette demeure située dans un quartier fortifié de Pretoria. Il est vrai que le fait que Reeva Steenkamp soit morte sur place a sans doute rebuté nombre d'acheteurs potentiels. Quant au nouveau propriétaire, il a déclaré qu'il ne s'y installera que dans deux ans, car elle est restée vide pendant un an et il y a des dégâts des eaux qu'il faut d'abord la réparer".
Oscar Pistorius compte bien rémunérer ses avocats avec cette somme, car, en fin de compte, ils sont son dernier atout pour éviter la prison ferme. L'athlète sait mieux que quiconque l'importance de l'enjeu, car s'il perd son procès, il aura certes la possibilité de faire appel, mais cela lui coûtera encore plus d'argent. Et si jamais il finissait par être condamné, il devrait payer davantage encore pour espérer être détenu dans une prison haut de gamme. Car s'il ne peut pas se le permettre, il sera alors incarcéré dans une prison publique sud-africaine, une perspective peu réjouissante, même pour celui qui fut le plus célèbre des athlètes handicapés, et que sa gloire désormais évanouie ne protégera plus.