Football : "Beaucoup de gens seront pris" dans le scandale de corruption

La légende du football brésilien Ronaldo a déclaré lundi que "beaucoup de gens seront pris" dans le scandale qui éclabousse le football international.

Ronaldo a déclaré avoir "toujours beaucoup entendu parler" de tractations louches dans ce sport, et il a appelé les autorités à agir vite pour identifier les responsables corrompus.

"Lorsqu'on est impliqué dans le football, on entend des choses sur ce qui se passe", a déclaré l'ancien butteur. "Cela ne me surprend pas que ce système soit tombé au niveau mondial".

"Il est temps de rendre les choses plus transparentes. Beaucoup de gens seront pris. Il est important que les autorités en sachent plus sur ce réseau [corrompu]. Nous espérons que le football pourra redevenir propre".

Ces propos de Ronaldo surviennent trois jours après l'ouverture par les autorités suisses d'une procédure pénale à l'encontre du président de la FIFA, Sepp Blatter.

Le Suisse âgé de 79 ans est accusé d'avoir signé un contrat "défavorable pour la FIFA" et d'avoir effectué un "versement illicite" au président de l'UEFA, Michel Platini, qui est aussi interrogé. MM. Blatter et Platini ont démenti toute malversation lundi.

En mai, le département de la justice a inculpé 14 responsables de la FIFA, anciens et actuels, pour des accusations comprenant racket, fraude électronique et blanchiment d'argent.

Les autorités suisses enquêtent également sur les processus d'appel d'offre des Coupes du Monde 2018 et 2022, qui doivent avoir lieu en Russie et au Qatar.

Ce scandale a eu des répercussions majeures au Brésil, où une commission parlementaire enquête sur les allégations de corruption au sein de la Fédération nationale de football (CBF).

Parmi les personnes mises en cause figurent le président de la CBF, Marco Polo Del Nero, qui a remplacé Jose Maria Marin à la tête de la fédération en avril.

M. Del Nero avait suscité des interrogations en mai lorsqu'il est rentré de Suisse au Brésil précipitamment, quelques heures seulement après l'arrestation de M. Marin à Zurich dans le cadre de l'enquête américaine.