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Selon l'Allemagne, un tiers des réfugiés prétendant être syriens ne le seraient pas

le Quotidien du Peuple en ligne | 29.09.2015 08h45

Selon des responsables allemands, près d'un tiers des demandeurs d'asile arrivant en Allemagne et qui prétendent être syriens ne le sont pas. Des centaines de milliers de personnes sont arrivées en Allemagne depuis le début de l'année, cherchant un refuge contre la pauvreté, les persécutions et la guerre. L'Allemagne a déclaré qu'elle s'abstiendra temporairement de renvoyer des Syriens vers d'autres pays de l'Union européenne par où ils sont passés, comme ce serait normalement possible en vertu des règles de l'UE.

Cela a été interprété par certains comme une préférence particulière accordée à l'Allemagne aux personnes en provenance de Syrie, qui constituent le plus grand groupe de demandeurs d'asile. Selon Tobias Plate, un porte-parole de ministère de l'Intérieur allemand, on estime que « 30% des demandeurs d'asile qui prétendent être syriens ne le sont pas en fin de compte ». Dans le même temps, le président de l'Union européenne, Donald Tusk, a déclaré que l'Europe pourrait avoir besoin d'un garde-frontière pour protéger ses frontières extérieures d'une « vague excessive » de migrants qui pourrait être une menace pour son système de frontières internes ouvertes. M. Tusk s'est exprimé à la télévision d’État polonaise, quelques heures après qu'un sommet de l'UE ait décidé de durcir les contrôles aux frontières et d'offrir plus d'argent pour les réfugiés du Moyen-Orient en tant que moyens pour faire face à la crise des migrants en Europe.

Appelant à des « discussions rapides et très sérieuses » quant à savoir si un corps européen de gardes frontières peut être nécessaire, M. Tusk a déclaré que sans le contrôle des frontières « nous n'avons pas de politique de migration, mais plutôt le chaos total ». Le bureau du chancelier autrichien Werner Faymann a de son côté déclaré que le Premier ministre hongrois Viktor Orban et lui ont convenu qu'une coopération au jour le jour est nécessaire pour gérer le flux de migrants à travers les deux pays. Le bureau du chancelier de centre-gauche a souligné que l'Europe a des normes communes en matière de logement, de soins médicaux et de traitement des demandeurs d'asile, qui doivent être respectées.

M. Orban a pour sa part dit qu'il tiendra des consultations avec d'autres pays de la région et avec les Nations Unies avant de prendre une décision au sujet de la fermeture de la frontière avec la Croatie aux migrants. Il a dit qu'il cherchera un soutien pour fermer la frontière et une fois que les autres pays seront prêts, la Hongrie appliquera des règles qui garantissent que les moyens de franchir la frontière croato-hongroise « sont en conformité avec le droit de l'Union européenne ». M. Orban avait déjà dit que la clôture construite à la frontière avec la Croatie devrait être achevée dans quelques jours, tandis que la Croatie a annoncé avoir levé le blocus de sa frontière avec la Serbie, après une dispute entre les deux pays des Balkans sur une augmentation de l'immigration. La police croate a déclaré que la frontière est maintenant ouverte « à toute circulation sans restrictions ».

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Yin GAO)
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