Dernière mise à jour à 08h55 le 22/10
Les journalistes devant la maison de l'oncle de l'ancien champion sud-africain. |
L'ancien athlète olympique Oscar Pistorius a été libéré sur parole le lundi soir de sa prison en Afrique du Sud un jour plus tôt que prévu, après avoir purgé moins d'un an derrière les barreaux pour le meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp, pour lequel il avait été condamné à 5 ans d'emprisonnement. Le médaillé d'or paralympique à la réputation aujourd'hui détruite doit purger le reste de sa peine en résidence surveillée. Il doit aussi encore faire face le 3 novembre à un appel des procureurs qui soutiennent qu'il devrait être reconnu coupable d'assassinat plutôt que d'homicide coupable, l'équivalent d'un homicide involontaire.
Anneliese Burgess, une porte-parole de la famille Pistorius, a dit qu'ils étaient « heureux » de le voir revenir à la maison, mais elle a voulu souligner que le sprinteur était pas entièrement en liberté et qu'il devait se « conformer strictement » aux conditions de sa libération fixées par les responsables de la prison. « Il est très important pour la famille de souligner que la peine d'Oscar n'a pas été raccourcie ou réduite », dit-elle. « Il est tout simplement entré dans la prochaine phase de sa peine ». Mlle Burgess s'est exprimée à l'extérieur du manoir de trois étages et 24 pièces situé à Pretoria et qui appartient à l'oncle de l'athlète, Arnold Pistorius, où il a été conduit lundi soir et restera pour les quatre prochaines années de sa peine de cinq ans pour homicide.
Oscar Pistorius, 28 ans, se serait installé dans le chalet situé dans le jardin près de la piscine où il vivait en liberté sous caution lors de son procès et où il devrait passer la plupart de son temps, aux termes des conditions de sa libération conditionnelle. Il est rentré chez lui de la prison Kgosi Mampuru II dans une « mer de fleurs », selon les fleuristes locaux qui ont dit qu'ils ont envoyé des bouquets offerts par les amis, la famille et les partisans de l'athlète. « Et il va respecter strictement les conditions fixées par la commission de libération conditionnelle », a ajouté Mme Burgess.
L'athlète, dont les jambes ont été amputées quand il était bébé, a été libéré en conformité avec les directives pénales sud-africaines qui disent que les prisonniers non-dangereux peuvent passer seulement un sixième d'une peine privative de liberté derrière les barreaux. La famille de Reeva Steenkamp a fait part de son mécontentement et contesté le verdict rendu public en août. « Pour eux, cela n'a pas d'importance qu'il ait été libéré hier, quelques heures plus tôt ou quelques heures plus tard », a dit sur Talk Radio 702 Tania Koen, une avocate de la famille de Reeva Steenkamp. « Qu'il demeure incarcéré ou non, cela ne fait aucune différence pour eux maintenant parce que Reeva ne reviendra jamais ».