Dernière mise à jour à 13h58 le 21/10
Le nouveau ministre délégué à la Sécurité du Burkina Faso, le commandant Alain Jean-Claude Zagré, s'est dit préoccupé, mardi lors de son installation, par les menaces terroristes qui pèsent sur le pays, qui vient d'échapper à un coup d'Etat en mi-septembre dernier.
"Nous ne devons pas baisser la garde, car l'ennemi et les forces du mal n'ont pas dit leur dernier mot", a déclaré M. Zagré, précédemment directeur de cabinet du président de la transition, Michel Kafando.
Alain Jean Claude Zagré a été nommé en remplacement de Sidi Paré, soupçonné d'être impliqué dans le coup d'Etat manqué de mi-septembre qui a fait 14 morts et plus de 250 blessés.
Pour le nouveau ministre, les priorités de son département sont, entre autres, la sécurisation du processus électoral, la sécurité des personnes et des biens, la lutte contre le grand banditisme et le terrorisme.
La nomination de M. Zagré à la tête du département de la Sécurité intervient dans un contexte particulier, marqué par la montée de l'insécurité et l'organisation des élections présidentielle et législatives, le 29 novembre prochain.
Face à l'insécurité grandissante, le chef d'état-major des armées, le général Pingrenoma Zagré, avait déclaré, en juillet dernier, que la menace djihadiste sur le Burkina Faso était "une réalité qui n'est pas nouvelle".
Trois gendarmes burkinabè ont été tués, le 9 septembre dernier, dans l'attaque de leur poste à Samorogouan, près de la frontière malienne, par une cinquantaine d'hommes armés non encore identifiés.
Des charges explosives ont été découvertes à une dizaine de kilomètres du lieu de l'attaque.
Des hommes lourdement armés avaient attaqué la mine de manganèse de Tambao, avant d'enlever un Roumain chargé de la sécurité des lieux, alors qu'en fin juin, le poste de douanes de Déou, toujours dans le nord du Burkina Faso, frontalier avec le Niger et le Mali, avait aussi été attaqué à la Kalachnikov.
Dans un communiqué conjoint publié, la semaine dernière, les ministères en charge de la Défense, des Transports et de la Sécurité du Burkina Faso ont interdit les véhicules aux vitres teintées ou sans plaque d'immatriculation de circuler.
Le gouvernement burkinabè a pris, vendredi dernier, deux décrets portant création d'un Conseil de défense et de sécurité nationale (CNDSN), ainsi que d'une Agence nationale de renseignement pour la sécurité (ANRS), pour lutter contre la montée de l'insécurité.