Dernière mise à jour à 13h57 le 21/10
Le secrétaire général du ministère de la Culture et du Toursime, Désiré Ouédraogo, a démissionné lundi sous la pression des artistes et des agents du ministère qui l'accusent d'avoir soutenu le putsch avorté, a-t-on appris mardi auprès du Service d'information du gouvernement (SIG).
Vendredi dernier, quelques dizaines d'agents du ministère en charge de la Culture ont manifesté devant les locaux dudit ministère pour exiger le départ du secrétaire général de ce département pour avoir assisté à une rencontre des ex-putschistes.
C'est sous la pression des artistes et du personnel du ministère de la Culture et du Tourisme que le secrétaire général a fini par céder lundi, alors que les manifestants continuaient leur sit-in devant ledit ministère.
Le président de la transition du Burkina Faso, Michel Kafando a, quant à lui, pris un décret mettant fin aux fonctions du directeur général du protocole d'Etat, Gille Séraphin Bayala et du conseiller technique du ministère en charge des Affaires étrangères, Abdoul Karim Traoré.
Suite au coup d'Etat manqué du 16 septembre dernier qui a fait 14 morts et plus de 250 blessés, le gouvernement de transition a entrepris une "opération de nettoyage", en écartant tous ceux qui sont soupçonnés d'avoir soutenu les putschistes.
L'ancien ministre en charge de la sécurité, Sidi Paré et les Secrétaires généraux des ministères en charge de l'Habitat et de l'action sociale ont été limogés pour le même motif.
Le général Gilbert Diendéré, cerveau du putsch, présentement écroué, est poursuivi pour crimes contre l'humanité, en plus de dix autres chefs d'accusation contre lui.
La justice militaire a révélé qu'une cinquantaine de personnes ont été entendues en tant que témoins ou parties civiles, dans le cadre de cette affaire.
La même source a indiqué qu'un mandat d'arrêt international a été lancé contre Fatou Diendéré, l'épouse du général Gilbert Diendéré, ainsi que deux sous-officiers de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), auteur du putsch, qui seraient en fuite en Côte d'Ivoire.
Sur environ 1300 éléments que comptait l'ancien Régiment de sécurité présidentielle (RSP), auteur du coup d'état avorté du 17 septembre dernier, 16 soldats n'ont toujours pas rejoint leurs lieux de réaffectation, selon une source sécuritaire.