Dernière mise à jour à 15h32 le 01/05
Des touristes chinois prennent des photos à Hallstatt, une attraction touristique en Autriche, le 25 avril. (Photo / Xinhua) |
Selon un rapport publié en avril par le Service d'information économique de Chine et l'agence de voyages en ligne Ctrip, le tourisme stimule les échanges commerciaux et culturels entre la Chine et les pays participant à l'initiative « Une Ceinture, une Route ».
Ctrip et le Service d'information économique de Chine, une branche de l'agence de presse Xinhua à Beijing, ont précisé que 582 millions de voyages ont été effectués par des voyageurs internationaux vers des destinations situées le long des routes de l'initiative « Une Ceinture, une Route » en 2017, soit 44% des voyages internationaux faits cette année.
Dans le même temps, d'après l'Académie du tourisme de Chine, les déplacements des voyageurs chinois dans les pays impliqués dans l'initiative « Une Ceinture, une Route » sont passés de 15,5 millions en 2013, lorsque l'initiative a été proposée par le président Xi Jinping, à 27,4 millions en 2017.
Selon le rapport, qui a indiqué que 51 pays participant à l'initiative « Une Ceinture, une Route » ont mis en place des politiques de visas préférentielles pour les voyageurs chinois, les politiques préférentielles en matière de visas et le nombre croissant de vols sans escale à destination de la Chine aident le tourisme. Par exemple, 11 pays accordent une exemption de visa aux visiteurs chinois, tandis que 33 pays accordent des visas à leur arrivée.
En outre, le nombre de vols sans escale entre la Chine et les pays liés à l'initiative « Une Ceinture, une Route » est passé à environ 1 000 à la fin de 2018. Les vols de Bangkok à Shanghai, de Bangkok à Hong Kong et de Singapour à Shanghai comptent parmi les plus populaires.
Lümama, une agence de voyages basée à Shanghai, a quant à elle souligné que les utilisateurs ayant réservé des voyages organisés dans des pays membres de l'initiative « Une Ceinture, une Route » ont augmenté de 38% en 2018 par rapport à l'année précédente, tandis que les pays d'Asie du Sud-est, notamment la Thaïlande, le Vietnam, Singapour et l'Indonésie, faisaient partie des destinations les plus prisées des touristes chinois. Zou Qingling, directeur du département du tourisme émetteur chez Lümama, a noté que ces pays bénéficient d'un ensoleillement et de plages abondants et sont proches de la Chine.
Le tourisme a également insufflé un nouvel élan aux marchés du travail des pays situés le long du parcours de l'initiative « Une Ceinture, une Route », et Marouane Lamrabet, un Marocain de 26 ans, en profite. Il a précisé qu'il était difficile pour ses pairs, y compris ceux ayant fait des études supérieures, de trouver un emploi stable au Maroc avant que le tourisme ne prospère dans le pays. « Mon frère gagnait un salaire mensuel de 2 000 yuans (294 dollars) au Maroc après avoir obtenu son baccalauréat », se souvient-il.
Diplômé de l'Université des études internationales de Beijing en 2016, Marouane Lamrabet a travaillé comme livreur en France avant de s'inscrire comme guide chez Ctrip en 2018. Jusqu'à présent, il a déjà guidé 30 groupes de voyageurs chinois, gagnant environ 14 000 yuans par mois. Il pense aujourd'hui que le tourisme a changé sa vie dans la mesure où il fonctionne comme un pont entre les peuples des différents pays et les aide à mieux se connaître et à établir un climat de confiance.