Dernière mise à jour à 13h27 le 27/04
Photo prise le 5 novembre 2018, montrant une maquette grandeur nature du module central de la station spatiale chinoise Tianhe présenté lors de la 12e Exposition internationale d'aviation et d'aérospatiale de Chine (Airshow China) à Zhuhai, dans la province du Guangdong (sud de la Chine). (Photo / Xinhua) |
Selon la directrice du Bureau des affaires de l'espace extra-atmosphérique des Nations Unies (UNOOSA), le projet de la Chine d'associer la communauté internationale à ses missions spatiales pour mener conjointement des recherches spatiales montre sa détermination à renforcer encore la coopération mondiale dans les projets spatiaux. Cela inclut l'ouverture prévue de sa station spatiale à d'autres pays, notamment les pays en développement.
La station spatiale chinoise, qui devrait être achevée et opérationnelle d'ici 2022, sera la première station spatiale au monde ouverte à la coopération avec tous les États membres de l'ONU dans le cadre de vols spatiaux habités et d'exploration. La station pourra abriter des recherches en astronomie, en sciences de la vie dans l'espace, en biotechnologie, en physique fondamentale en microgravité et en science des matériaux spatiaux.
« L'année dernière, nous avons publié une annonce offrant à tous les États membres des Nations Unies la possibilité de proposer les expériences qu'ils souhaitent mener à l'aide de la station spatiale chinoise », a déclaré Simonetta Di Pippo, directrice de l'UNOOSA, en marge de la quatrième Journée de l'espace de Chine, le 24 avril, célébrée à l'occasion de l'anniversaire du lancement du premier satellite du pays en 1970. « Nous avons reçu plus de 40 propositions avant la date limite de soumission. Nous annoncerons les lauréats probablement vers la fin du mois de juin après l'évaluation », a-t-elle ajouté.
De son côté, le Pakistan a l'intention d'envoyer un de ses astronautes vers la station spatiale chinoise d'ici 2022, a déclaré Amer Nadeem, président de la Commission de recherche sur l'espace et la haute atmosphère du Pakistan, après la cérémonie d'ouverture de la Journée de l'espace de Chine à Changsha, capitale de la province du Hunan (centre de la Chine). « Espérons que l'accord sur la question sera signé très prochainement. Nous allons sélectionner les candidats sur la base de l'accord. Ils viendront également en Chine pour certaines parties de la formation », a dit M. Nadeem, qui a ajouté que le Pakistan et la Chine renforceront leur coopération dans le cadre de plusieurs projets spatiaux axés sur les réseaux à satellite.
Seize supports d'expérimentation seront installés dans le module central, et deux capsules de laboratoire de la station spatiale et une plate-forme d'expérience extra-véhiculaire seront construites. Chaque support sera considéré comme un laboratoire pouvant prendre en charge diverses expériences spatiales, et les astronautes pourront améliorer et remplacer les installations. En outre, selon un article de Xinhua publié le 24 avril citant le Centre de technologie et d'ingénierie pour l'utilisation de l'espace de l'Académie chinoise des sciences, une capsule contenant un grand télescope optique volera sur la même orbite que la station.
Selon Mme Di Pippo, l'ouverture de la station spatiale au monde, en particulier aux pays en développement et émergents, est un bon exemple de la volonté de la Chine de renforcer la coopération internationale dans les missions spatiales. « En outre, l'UNOOSA vient de signer un accord-cadre avec la Chine, autorisant les États membres de l'ONU à participer à ses missions scientifiques d'exploration du système solaire. Il réunira des scientifiques du monde entier qui travailleront ensemble, ce qui apportera beaucoup d'innovation », a-t-elle ajouté.
Le satellite météorologique conçu et construit conjointement par des scientifiques chinois et français a déjà commencé à renvoyer des données sur le vent et les vagues après son lancement sur orbite par une fusée chinoise en octobre. Les données peuvent aider les scientifiques à en apprendre davantage sur le changement climatique, a de son déclaré Lionel Suchet, directeur de l'exploitation du Centre national d'études spatiales (CNES) français. « En 2021, la France et la Chine envisagent de lancer conjointement un satellite astronomique pour aider le monde à approfondir sa compréhension de l'onde gravitationnelle », a annoncé M. Suchet. « L'espace est notre avenir, nous devons y entrer ensemble ».