Le délégué interministériel à la Sécurité routière, Frédéric Péchenard, a annoncé dimanche que le gouvernement français disctuerait prochainement de l'interdiction totale de l'alcool appliquées aux conducteurs, notamment pour les jeunes, a rapporté la presse locale.
M. Péchenard, a fait savoir au Journal du dimanche que l'hypothèse serait «discutée" au sein du conseil national de la Sécurité routière (CNSR), «notamment pour les 18-24 ans". Car, selon lui, «Cette tranche d'âge (9% de la population) représente 25% des tués, soit 1000 morts", alors que "l'alcool intervient dans 40% des accidents mortels".
Le taux d'alcoolémie autorisé, limité à 0,8 gramme par litre de sang en 1983 est depuis 1995 de 0,5. Il a été ramené en 2004 à 0,2 g/l pour les conducteurs de transports en commun. Mais même à ces faibles doses, l'alcool a des effets néfastes: rétrécissement du champ visuel, augmentation de la sensibilité à l'éblouissement, dégradation de l'appréciation des distances et des largeurs, effet euphorisant, diminution des temps de réflexe d'une demi-seconde environ (soit 25 mètres à 90 km/h).
Quelque 3 963 personnes ont perdu la vie en 2011 dans les accidents de la route. Pourtant, selon les dernières statistiques publiées en mai dernier par l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), les délits de conduite liés à la consommation d'alcool sont passés, de 163.041 en 2009 à 164.283 (+0,7%) en 2011, soit une hausse de 0,7%.
Le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls s'était fixé l'objectif de passer sous la barre des 2 000 morts d'ici à 2020.