Il s'est produit en France, en 2012, au moins 352 600 cambriolages, soit un toutes les 90 secondes, selon l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) cité lundi par le journal français Le Figaro.
Ces vols et tentatives de vol par effraction sont, souligne l'ONDRP, devenus essentiellement le fait de "gangs très spécialisés qui pillent domiciles, mais aussi commerces et locaux industriels, avec une extraordinaire frénésie".
Ce type de délits n'a cessé de se multiplier, ces dernières années, touchant un plus grand nombre de ménages français et ne se limitant pas aux grandes villes pour s'étendre à la campagne et aux petites agglomérations.
"Le phénomène visant les habitations principales, qui ne cesse d'enfler, a été marqué par une augmentation de 8,5% l'année dernière, sachant que 2011 avait déjà été calamiteuse avec une explosion de 17% des délits enregistrés", note l'ONDRP.
Selon un officier spécialisé cité par Le Figaro, la multiplication des cambriolages a "un fort impact sur le sentiment général d'insécurité", car, explique-t-il, "tout le monde connaît une victime dans son proche entourage".
Ces malfaiteurs de plus en plus actifs, dont un grand nombre semble évoluer au sein de réseaux de délinquance internationaux, " n'hésitent plus à couvrir des centaines de kilomètres lors de raids nocturnes pour repérer puis investir des demeures isolées".
Ils sévissent, en particulier, dans certaines parties de l'Hexagone, comme le Grand Ouest ou encore dans le Sud, comme en Rhône-Alpes (sud-est), en Provence-Alpes-Côte d'Azur (sud-est) et en Languedoc-Roussillon (sud-ouest).
Le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, souligne Le Figaro, a fait part de sa volonté de démanteler ces "équipes rodées, des filières souvent étrangères, spécialisées dans la délinquance sérielle et itinérante", notamment via un renforcement des cellules anti-cambriolages (CAC) et le lancement attendu d'un plan national d'action.