Près d'un Chinois sur cinq était un travailleur migrant à la fin de l'année dernière, selon des statistiques officielles publiées vendredi.
Le nombre de ces personnes quittant les régions rurales afin de travailler en ville a augmenté de 3,9% pour atteindre 262,61 millions fin 2012, soit 19,39% de la population totale du pays, a annoncé le Bureau d'Etat des statistiques dans un rapport sur le développement de la Chine.
La population de travailleurs ruraux employés à l'extérieur de leur région natale a augmenté de 3% en glissement annuel à 163,36 millions, alors que celle des travailleurs ruraux employés dans leur région d'origine a progressé de 5,4% à 99,25 millions, précise le rapport.
Le phénomène des travailleurs migrants a émergé parallèlement à l'expansion rapide de l'économie chinoise, depuis la mise en oeuvre de la politique de réforme et d'ouverture il y a trente ans. Alors que la Chine s'urbanise et s'industrialise, la forte demande de main-d'oeuvre et les opportunités offertes par les villes ont poussé des millions de personnes à quitter leurs villages.
Aider les travailleurs ruraux à devenir des habitants urbains est considéré par le gouvernement comme une tâche importante pour l'urbanisation du pays, selon le premier document politique de cette année publié le mois dernier par le Conseil des Affaires d'Etat (gouvernement chinois).
D'après ce document, la Chine approfondira la réforme de son système d'enregistrement des ménages, en assouplissant notamment les conditions d'obtention d'un permis de résidence dans les petites et moyennes villes et dans les petits bourgs.
Le pays renforcera aussi ses efforts pour fournir une formation professionnelle aux travailleurs migrants, assurer leur sécurité sociale et protéger leurs droits et intérêts, ajoute le document.