Les forces armées au Tibet ne ménageront aucun effort pour prévenir l'apparition d'épidémies après le gigantesque glissement de terrain qui a enseveli 83 mineurs la semaine dernière dans cette région autonome, a indiqué mardi Li Suzhi, directeur de l'Hôpital général du Commandement militaire de la région autonome du Tibet (sud-ouest).
Le glissement de terrain s'est produit vendredi vers 6h00 dans un camp de mineurs de la mine de cuivre polymétallique de Jiama, ensevelissant 83 mineurs et onze machines appartenant à la Tibet Huatailong Mining Development Co. Ltd., filiale de la China National Gold Group Corporation, le plus grand producteur d'or du pays.
Lundi après-midi, les secouristes avaient retrouvé 36 corps sur le site de cette catastrophe, et 47 mineurs étaient toujours ensevelis. Les efforts pour retrouver les disparus sont en cours, mais ont dû être interrompus hier par crainte de nouveaux glissements de terrain.
Ce sont des roches instables qui ont provoqué cette catastrophe, a indiqué mardi Dorje, membre de l'Académie chinoise d'ingénierie. Quelque 3,5 millions de mètres cubes de ces roches se trouvent toujours au sommet de la montagne et constituent un danger pour les secouristes en contrebas, a-t-il ajouté.
M. Li a affirmé que l'équipe de secours procédait depuis lundi à des désinfections et utilisait des insecticides sur les lieux du drame et dans les habitations situées à proximité. Les longues opérations de secours de ce genre sont en effet propices à l'émergence d'épidémies.
"L'eau, en particulier l'eau potable, a été testée et purifiée, car ces ressources pourraient avoir été contaminées par les changements des conditions environnementales causés par le glissement de terrain", a-t-il précisé.
Les secouristes et les habitants locaux dans la région affectée ont également été désinfectés afin d'éviter qu'ils soient porteurs de maladies.