Un jeune étudiant d'extrême-gauche a été violemment frappé mercredi à Paris par des membres d'un groupe d'extrême-droite et était toujours hospitalisé jeudi matin dans un état de mort cérébrale, sans que les agresseurs aient été interpelés, rapporte jeudi la presse française.
"Une altercation a opposé (...) deux groupes de personnes, très probablement pour des raisons d'ordre politique. Au cours de cet affrontement, un militant d'extrême-gauche a été très violemment frappé par plusieurs skinheads", a fait savoir jeudi le ministère de l'Intérieur, Manuel Valls, dans un communiqué.
"L'altercation s'est produite vers 18 heures rue Caumartin, dans le IXe arrondissement (de Paris), où une vente de vêtements privée était organisée. La victime était accompagnée par trois camarades", rapporte le journal Le Figaro.
"Trois jeunes gens 'de type skinhead', dont une femme, sont arrivés sur les lieux. Il y a eu invectives, bousculades et échanges de mots entre les deux groupes", poursuit le quotidien, qui cite les premiers éléments de l'enquête.
"Après ces échanges 'très houleux', les skinheads sont sortis et ont attendu 'avec des renforts', devant la magasin. La victime 'a été frappée par l'un des skins qui avait un poing américain et a chuté sur la chaussée en heurtant un plot au passage'", explique le journal.
La victime, baptisée Clément Méric, âgé de 18 ou 19 ans et étudiant en sciences politiques, a été transporté à l' hôpital la Pitié-Salpêtrière et son état était qualifié jeudi matin de désespéré, rapportent les médias.
Jeudi, Manuel Valls a dit sa "totale détermination à éradiquer cette violence qui porte la marque de l'extrême droite", note l' hebdomadaire Le Point, qui cite un communiqué du ministre de l'Intérieur.
Le ministre "souhaite que les investigations, menées par les policiers du 1er district de police judiciaire sous l'autorité du procureur de la République, permettent d'interpeller dans les meilleurs délais les responsables de ces faits intolérables", selon ce même communiqué.
Invitée jeudi matin sur RTL, Marine Le Pen, présidente du Front national (extrême-droite), a déclaré que son parti "n'a aucun rapport, ni de près ni de loin" avec "ces actes inadmissibles et insupportables".
Jeudi matin, les agresseurs n' avaient toujours pas été interpelés.