Sept personnes soupçonnées d'être proches des "Jeunesses nationalistes révolutionnaires" (JNR) et responsables de la mort de Clément Méric, jeune militant de gauche, ont été placés en garde à vue jeudi à l'issue d'une enquête, a rapporté le quotidien Le Figaro.
Alors que la police progresse sur l'agression mortelle mercredi à Paris de Clément Méric, des rassemblements ont eu lieu jeudi au centre-ville de Paris et en Province pour rendre hommage à cet étudiant à Sciences Po. Des voix se sont élevées pour réclamer la dissolution des groupuscules.
Vers 14h00 heure locale, quatre protagonistes présumés de l'agression ont été appréhendés par la Brigade de recherche et d'intervention (BRI, antigang).
Les suspects, âgés de 20 à 37 ans, graviteraient dans la mouvance nationaliste, et notamment des JNR.
Selon le quotidien Le Monde, les premiers éléments de l'enquête de police semblent toutefois indiquer qu'il y a eu des provocations verbales de la part des deux camps.
Clément Méric et ses amis auraient moqué le look d'un groupe de skinheads, tatoués de croix gammées et vêtus de sweat-shirt "Blood and honour", puis affirmé leur militantisme politique d'extrême- gauche.
Le président français François Hollande a condamné jeudi l' agression perpétrée la veille, en plein coeur de Paris, par un groupe de militants d'extrême-droite contre un jeune étudiant, le laissant dans le coma.
"Le président de la République condamne avec la plus grande fermeté l'agression dont a été victime un jeune homme de dix-neuf ans cette nuit, à Paris, dans une altercation avec un groupe de ' skinheads'," indique le communiqué officiel de la présidence.