Fort trafic sur l'avenue Chang'an à l'heure de pointe à Beijing, le 29 août 2013. |
Beijing pourrait suivre la même voie que certaines métropoles internationales, en imposant une taxe de congestion pour les véhicules dans le centre de la ville .
Constatant la mesure adoptée notamment à Londres, Milan et Tokyo, la capitale chinoise pourrait limiter l'utilisation des quatres roues dans le centre de la ville, les autorités espérant ainsi réduire les niveaux de PM2.5 .
Les émissions des voitures représenteraient un tiers de PM2.5, un polluant atmosphérique majeur, dans la plupart des zones encombrées de Beijing.
Le péage urbain serait prélevé principalement sur les véhicules dans le centre-ville et devrait être élaboré dans un proche avenir par le Bureau de protection environnementale de Beijing et par la Commission des Transports.
«Celui qui pollue l'air est chargé de le nettoyer», a déclaré lundi Fang Li, le porte-parole du bureau, lors d'une conférence de presse.
La taxe de congestion est un des points essentiels du plan d'action quinquennal concernant la qualité de l'air dans la capitale, de plus en plus étouffé par les smogs, surtout pendant les saisons de chauffage en hiver .
L'année prochaine, Beijing devrait également interdire l'usage des voitures privées à certaines périodes et dans certains lieux de la ville.
Actuellement, une journée de travail par semaine, les résidents ne sont pas autorisés à prendre le volant de leur véhicule personnel, ce en fonction du dernier chiffre de la plaque d'immatriculation. Une réglementation plus stricte permettrait de réduire davantage les véhicules sur la route en interdisant certaines voitures dans les zones gravement encombrées, selon le bureau.
«Malgré la restriction de la plaque d'immatriculation, le nombre de véhicules dans la ville est toujours écrasant et favorise grandement à la pollution de l'environnement. Il est temps pour les autorités de prendre des mesures plus strictes», a déclaré Yu Jianhua, en charge de la gestion de la pollution atmosphérique.
La capitale veut réduire la concentrations de PM2.5 de 60 microgrammes par mètre cube d'ici fin 2017, en baisse de 25% en 2012 .
«Le gouvernement réduit la concentration de PM2.5 de 2 à 3% chaque année, et une réduction annuelle d'environ 5% reste un grand défi », a déclaré Yu .
Le rôle joué par les émissions des véhicules dans la formation de PM2.5 varie en fonction des zones, a expliqué He Kebi, Le doyen et professeur de l'école des sciences de l'environnement et de l'ingénierie de l'Université de Tsinghua .
«Par exemple, les pots d'échappement des voitures contribue à environ 22% de la pollution de l'air dans les zones qui relèvent de la compétence de l'administration municipale. Mais ce chiffre pourrait s'élever à plus d'un tiers si nous ne réduisons pas l'accès à la zone du centre-ville dans la deuxième périphérique».
Yu a déclaré que le projet était encore à l'étude et sera publié dans un proche avenir, le gouvernement va s'inspirer des mesures prises à l'étranger, comme Milan, Paris, Londres et Tokyo.
La capitale va également instaurer des règles plus rigoureuses concernant les voitures venant de d'autres provinces.
Selon la nouvelle restriction, qui entrera en vigueur en 2014 , les véhicules se rendant à Beijing ne pourront plus avoir accès à la sixième périphérique sans permission préalable .
Actuellement, les voitures en provenance d'autres provinces sont interdites de circulation dans la cinquième périphérique aux heures de pointe, soit le matin de 7h à 9h, et le soir de 17h à 20h.
La capitale chinoise s'engage à contrôler le nombre de véhicules à moins de 6 millions d'ici fin 2017,chiffre actuellement qui avait dépasser la barre des 5 millions début 2013.