France : le concours des mini-miss maintenu

Source: le Quotidien du Peuple en ligne   18.12.2013 à 10h19

Malgré l'intention du gouvernement d'interdire le concours des ‘mini-miss', ce samedi à Paris, une quarantaine de fillettes de 5 à 11 ans devraient participer à l'événément.

Pour lutter contre l'« hypersexualisation » des enfants, le Sénat a voté en septembre dernier un amendement proposé par la sénatrice Chantal Jouanno interdisant les concours de beauté pour les enfants de moins 16 ans, avec l'intention d'imposer une peine de deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende. Dès janvier, ce projet de loi devrait être voté à l'Assemblée Nationale avant d'être mis en application.

Le fondateur de “mini-miss” Michel Le Parmentier est conscient qu'il faut encadrer les concours des enfants. Pourtant，d'après lui, contrairement à ce qui se pratique aux Etats-Unis où les petite filles se retrouvent sur la scène à des fins commerciales, le “mini-miss” a comme seul objectif de diverter les enfants et de stimuler leur confiance. « C'est leur apparence vestimentaire et leur personnalité qui seront jugées, pas leur apparence physique », a-t-il souligné.

Pour le moment, l'anti-sexualisation précoce a gagné le soutien des associations sociales. « On est loin de l'égalité entre les sexes ! », s'est exclamée Homayra Sellier, présidente d'Innoncence en danger, une organisation internationale de protection des mineurs. Et pour François Edouard, vice-président de l'Union nationale des associations familiales (Unaf), il s'est dit non seulement opposé aux concours pour les filles de moins 18 ans, mais aussi à l'utilisation commerciale de leur image.