Cette image datant de mars 2013 montre de nombreux visiteurs attirés par le stand d'une université américaine à la China International Education Exhibition 2013. Plus de 400 établissements d'enseignement supérieur ont participé à la foire de Beijing. [Photo/Xinhua] |
Les Chinois les plus riches misent sur l'éducation étrangère pour leurs progénitures à l'âge de l'adolescence comme un investissement.
Etudier à l'étranger pour obtenir un diplôme universitaire a toujours été une option pour les enfants des plus aisés, mais aujourd'hui, les parents envoient également leurs bambins à l'étranger pour suivre un enseignement secondaire.
Par exemple, la Grande-Bretagne a vu une énorme augmentation d'élèves en provenance de Chine. Et un record d'inscriptions chinoises à été constaté dans les écoles américaines.
Le Royaume-Uni reste le premier choix pour ces jeunes, puis en deuxième position les Etats-Unis. D'après une enquête menée auprès des consommateurs de luxe chinois en 2014, publié par le Hurun Report, qui a interrogé 400 parents avec des gains d'au moins 10 millions de yuans (1,6 millions de dollars).
Pour des études universitaires, les classements sont inversés avec les USA en tête de liste, le Royaume-Uni en deuxième choix puis l'Australie.
En ce qui concerne l'enseignement secondaire, le Canada est la troisième destination la plus demandée.
«Nous avons gardé un œil attentif sur l'éducation à l'étranger, car cela indique une tendance à l'émigration», a déclaré Rupert Hoogewerf, président et chercheur en chef du Rapport Hurun.
«C'est devenu une pratique courante pour les plus grosses fortunes d'envoyer leurs enfants à l'étranger comme une première étape avant de se déplacer eux-mêmes dans le pays, quand ces derniers terminent leurs études».
Zhuang Qian, une libraire de Hangzhou, la province de Zhejiang, a inscrit sa fille de 15 ans à la Harrogate Ladies College au Royaume-Uni en 2013.
«Je veux la meilleure éducation pour ma fille, bien plus que les simples étiquettes et capacités pratiques enseignées normalement en Chine», a-t-elle confié.
Chaque année, les frais de scolarité dans cette école représentent près de 10,000 de livres-sterling (16,650 $), y compris le logement.
«Pour moi, le coût de l'éducation de ma fille est un investissement à long terme et finira par avoir des retours si elle est en mesure de trouver un emploi» a expliqué la mère de famille.
Cheng Wei, est le propriétaire du Shanghai Beizhili Tire Sales Co, avec des revenus de sa société estimés à environ 300 millions de yuans chaque année.
Il a envoyé sa fille Cheng Sijia étudier à Smithville christian high shcool au Canada, il y a trois ans quand elle avait 16 ans. Les frais de scolarité annuels se montaient à 20,000 dollars canadiens (18,200 $), et des frais de subsistance de 15 000 $ CAN.
«Le Canada est pays sûr, politiquement stable et bénéficie d'un environnement multilingue. De nombreux Asiatiques y sont allés, et il n'y a pas de discrimination raciale», a noté Cheng.
Teng Zheng, directeur général adjoint de la compagnie Shanghai CIIC Education International, une société de conseil pour l'éducation à l'étranger, voit un changement d'attitude sur le sujet.
«De nos jours, un nombre croissant d'étudiants chinois vont à l'étranger pour recevoir une éducation, et leurs motivations ont changé».
«Dans le passé, de nombreux parents ont fait partir leurs enfants aveuglément dans d'autres pays. Mais maintenant, leurs exigences sont plus précises, et ils paient plus d'attention à l'école et aux classements, les spécialités, l'emplacement et l'environnement local», a-t-il fait observer.
Teng a confirmé que le Royaume-Uni, l'Amérique du Nord et l'Australie restaient les destinations les plus populaires. «En règle générale, l'ingénierie, les études économiques et commerciales sont les spécialités les plus demandées parmi les étudiants chinois . «Mais pour ceux d'entre eux qui envisagent d'émigrer ou rester après l'obtention du diplôme, ils pensent plus à long terme sur les opportunités du marché et de l'emploi local».