Les prisons européennes sont toujours surpeuplées, a estimé mardi le Conseil de l'Europe, recommandant aux gouvernements européens de recourir davantage à des mesures alternatives à l'emprisonnement.
"Les États européens ne parviennent pas à réduire significativement la surpopulation carcérale en dépit du nombre croissant de délinquants suivis par des services de probation", a déclaré l'Institution européenne en publiant les "Statistiques pénales annuelles de 2012".
Selon les Statistiques, de 2011 à 2012, le nombre de détenus dans les prisons européennes a reculé de 99,5 à 98 détenus pour 100 places disponibles, mais malgré cette diminution, "la surpopulation est demeurée un problème grave dans 21 administrations pénitentiaires en Europe. C'est en Serbie, en Italie, à Chypre, en Hongrie et en Belgique que la situation reste la plus difficile", a précisé l'Institution.
En ce qui concerne le montant journalier moyen dépensé par détenu en Europe, il est passé à 103 euros en 2001, contre 93 euros en 2010. Par ailleurs, le vol (20%) et le trafic de stupéfiants (17%) demeurent les délits les plus courants, alors que 13% des détenus sont emprisonnés pour homicide.
Le Conseil de l'Europe invite enfin les gouvernements européens à utiliser le plus possible des peines alternatives à l'emprisonnement, telles que la probation, les travaux d'intérêt général, les ordonnances de traitement ou les restrictions à la liberté de mouvement au moyen d'assignations à résidence ou de surveillance électronique, afin de s'attaquer au problème de la surpopulation carcérale et à accroître les chances de réinsertion des délinquants.