La commission parlementaire sud- africaine, créée spécialement pour étudier les dépositions du président Jacob Zuma et le rapport du défenseur des intérêts publics sur le scandale de Nkandla, a décidé lundi de transmettre cette tâche au 5ème Parlement du pays.
La Commission estime dans son rapport qu'il ne lui reste pas suffisamment de temps pour s'acquitter comme il convient de cette tâche.
Le président de l'Assemblée nationale sud-africain Max Sisulu a annoncé plus tôt ce mois-ci qu'une commission ad hoc serait formée pour étudier un rapport du défenseur des intérêts publics Thuli Madonsela sur les allégations de détournement de fonds publics dans l'amélioration de la résidence privée de M. Zuma à Nkandla, dans la province du KwaZulu-Natal.
Cette commission est composée de 12 membres, sept du Congrès national africain (ANC), deux de l'Alliance démocratique (DA, opposition), un du parti de libération Inkatha (IFP), et un du Congrès du peuple (COPE). Le dernier membre de la commission représentera huit partis de plus petite taille.
Lors de sa réunion de lundi, les membres de la Commission ont présenté deux motions.
L'une, soumise par les sept membres de l'ANC, proposait que l' étude de cette question soit plutôt confiée au cinquième Parlement qui doit être formée dans le cadre des élections du 7 mai, en raison des contraintes de temps et de la quantité de travail nécessaire.
Cette motion était soutenue par le parti de libération Inkata, qui dispose d'un siège dans cette commission.
Cette motion était rejetée par les deux membres de la DA et le membre unique du Front de libération plus, ceux-ci ayant soumis une autre motion demandant que la commission "débute son travail immédiatement".
La seconde motion n'a pas été retenue car elle n'a pas obtenu le soutien de la mahorité.
"La commission note que malgré son engagement à cette tâche, le temps disponible n'était pas suffisant pour achever le travail tel que prévu dans les termes de référence", indique le communiqué.
"La commission ad hoc recommande que la question soit transmise à l'étude du 5ème Parlement", indique le communiqué adopté par la commission.
La commission a également décidé de ne pas convoquer M. Zuma à comparaître, selon le président de la commission, Cedric Frolick, député de l'ANC.
M. Zuma a indiqué sa volonté de présenter spontanément à l' Assemblée nationale les améliorations qui ont été apportées à sa résidence de Nkandla, a déclaré M. Frolick.
L'opposition réclamait que la commission ad hoc convoque M. Zuma pour répondre sous serment aux questions de la commission.