Au moins 14 personnes ont trouvé la mort et près de 200 autres sont portées disparues suite au naufrage d'un bateau rempli de migrants lundi entre la Libye et le sud de la Sicile, en Italie.
Le bateau transportant environ 400 Nord-Africains à destination de l'Italie a chaviré près de 185 km au sud de l'île de Lampedusa, point sud de l'Italie, ont confié des survivants. Environ 215 d'entre eux ont été secourus.
Les forces navales et des navires marchands ont travaillé sans relâche pour secourir des personnes à bord, mais à mesure que le temps passait, la possibilité de trouver de nouveaux survivants diminuait, a déclaré le journal La Stampa.
Le naufrage, le dernier d'une série de tragédies similaires, a suscité un débat immédiat en Italie sur les arrivées croissantes d'immigrants chaque année, surtout en été et dans de bonnes conditions météorologiques.
"Les flux migratoires sont devenus incessants, ils arrivent en permanence en Italie", a indiqué le président de la Croix-Rouge italienne Francesco Rocca, soulignant que le pays n'a pas la force de faire face à la crise des immigrants à lui seul.
La semaine dernière, pas moins de 1.000 demandeurs d'asile ont débarqué en Sicile, s'ajoutant aux plus de 25.000 migrants ayant atteint l'Italie au cours des premiers mois de l'année. La plupart des migrants seraient originaires de l'Afrique subsaharienne, avec un nombre croissant en provenance de la Syrie et du territoire palestinien.
Le ministère de l'Intérieur avait estimé plus tôt ce mois-ci que quelques 800.000 Nord-Africains étaient sur le point de partir pour l'Europe.
En fait, la plupart des migrants arrivant en Italie ont différentes destinations finales en Europe, selon des experts.
Mais l'UE "laisse l'Italie accueillir les survivants", a déclaré lundi Angelino Alfano, ministre italien de l'Intérieur, se plaignant que "l'Europe n'aide pas l'Italie".
Par sa part, le ministre de la Justice Andrea Orlando a mis en évidence un grave "déficit de coopération" au niveau européen et international, appelant à un "signal fort " des autorités européennes.
Les opérations de sauvetage pour des missions de patrouille en mer encourent des coûts mensuels de plus de 9 millions d'euros (12,3 millions de dollars) au gouvernement italien.