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Chine : une boulangerie formant des handicapés mentaux

( Source: Xinhua )

11.09.2014 13h45

"A Taiwan, on appelle [les trisomiques] enfants joyeux, car ils sourient tout le temps et à tout le monde", explique le réalisateur de l'histoire "Du Pain fou", l'une des neuf parties du documentaire "Un Jour", au sujet de son héros Shun Li.

Shun Li, ancien élève du Centre de réadaptation Lizhi, travaille actuellement dans une chaîne de boulangeries à Beijing.

Le centre Lizhi accueille une cinquantaine de personnes handicapées mentales âgées de 15 à 40 ans. L'une des missions de ce centre caritatif est de permettre à cette population marginalisée de s'intégrer dans la société.

Situé à l'extérieur du centre-ville de la capitale chinoise, le centre Lizhi tient dans ses locaux une boulangerie baptisée "L'Ange lent".

Dans une cuisine de 40 m², des élèves apprennent à faire du pain et des biscuits. Le gâteau de lune, dont la recette provient d'un hôtel cinq étoiles de Beijing, est le nouveau produit de cette année.

"Bien que [les handicapés mentaux] apprennent plus lentement que les personnes normales, ils sont capables de réaliser leurs tâches", indique Feng Lu, directrice du centre.

Pour insérer ses élèves dans le monde du travail, le centre Lizhi a tenté depuis sa création en 2000 d'enseigner une vingtaine de techniques professionnelles, formant notamment des masseurs et des garçons d'hôtels. Plusieurs essais se sont soldés par des échecs. Une boutique de fleurs et une petite ferme n'ont pas survécu, car les élèves du centre Lizhi ne sont pas doués pour le commerce.

La boulangerie de "L'Ange lent" produit chaque jour 200 gâteaux de lune, pains et biscuits, mais en vend seulement une soixantaine, car elle manque notamment de moyens publicitaires.

"Notre boulangerie n'a pas pour vocation à générer de l'argent. Elle ne fermera pas, car nous voulons créer une ambiance de travail et apprendre aux élèves la fabrication du pain", précise Feng Lu.

"Nous (les enseignants) disons rarement "non" à nos élèves. Nous encourageons leurs moindres progrès", note Mme Zou Junjuan, qui travaille depuis dix ans au centre Lizhi.

Parmi les élèves ayant trouvé un travail, quinze couples mariés se sont formés. "Ils ont les mêmes droits sociaux et sentiments que les personnes normales. On les respecte. Le centre conseille cependant aux élèves d'être capable de gagner leur vie avant de se marier", confie Mme Zou.

En Chine, les handicapés mentaux n'ont qu'une dizaine de choix en matière d'emploi, notamment dans l'hôtellerie (service de chambre), la restauration, les supermarchés et les blanchisseries. Leur taux d'emploi est le plus bas parmi les handicapés.

"C'est un phénomène international. Il faut élargir les pistes et sensibiliser le public à ce sujet", déclare Mme Feng. "En dépit du handicap mental, ces personnes ont leurs propres rêves à réaliser".

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