Des employés de l’hôpital universitaire de la Paz à Madrid manifestent pour demander la démission du ministre de la santé, Ana Mato. |
Après qu’une infirmière espagnole ait été infectée par le virus Ebola dans un hôpital de Madrid, l’Espagne a intensifié ses efforts pour contenir toute propagation de la maladie, alors que le gouvernement subit une pression accrue de l'opposition politique et de l'Union Européenne.
L'agent de santé, une infirmière dont le nom n’a pas été révélé, a été décrite comme étant dans un état stable. Son mari et deux autres personnes ont été mis en quarantaine, et le suivi a été étendu à 50 autres personnes qui auraient pu entrer en contact avec elle. L'infirmière a contracté la maladie pendant le traitement d'un missionnaire espagnol qui a été infecté en Sierra Leone et transporté à l'hôpital Carlos III de Madrid.
Une deuxième infirmière qui a également soigné le missionnaire rapatrié et décédé le 25 septembre, a été mise en quarantaine après avoir été victime de diarrhées, mais elle n'a pas de fièvre, le symptôme précoce le plus commun du virus Ebola. L'infirmière infectée est traitée avec du sérum sanguin d'une religieuse qui a survécu à l'Ebola après avoir contracté la maladie au Libéria.
Dans le même temps, l'opposition espagnole a exigé mardi qu’Ana Mato, le ministre de la Santé, s’explique sur tout manquement en matière de sécurité, tandis que certains ont même demandé sa démission immédiate. Caridad García Álvarez, député du parti de la Gauche Unie, a écrit sur Twitter que Mme Mato doit partir, pour avoir ignoré les avertissements des agents de santé au sujet de mesures de sécurité jugées insuffisantes. Une autre fonctionnaire du ministère de la Santé, María Mercedes Vinuesa, s’est présentée devant le Parlement mardi, disant qu’une liste de toutes les personnes qui pourraient avoir été en contact avec l'infirmière est en cours d'élaboration, et ajouté que l'Espagne disposait de différents traitements pour faire face à Ebola, mais sans donner plus de détails.