Ces derniers jours, l’affaire des 11 enfants et de leur père adoptif, un expatrié, a suscité bien des inquiétudes au sein du public en Chine. Pas plus tard qu'hier, outre une jeune fille hospitalisée, les 10 autres enfants ont été amenés par des volontaires au Centre de protection et de sauvetage des mineurs de Beijing, mettant fin à leur « vie adoptive illégales ». Malheureusement, la jeune fille qui était à l'hôpital pour y être soignée, a rendu son dernier souffle la nuit dernière. L’expatrié concerné par cette triste histoire s’est récemment rendu au poste de police pour répondre à un interrogatoire.
Depuis 2004, 11 enfants se sont succédés au domicile de cet homme ; ces dix dernières années, il était devenu le père adoptif des 11 enfants, mais cependant sans avoir suivi les procédures réglementaires. Ce n’est que quand la jeune fille a été hospitalisée pour une occlusion intestinale et des problèmes rénaux que cette adoption a été connue du public.
Les souffrances de cette malheureuse jeune fille ont suscité des interrogations au sein de l’opinion, certains se posant des questions sur l’objectif réel de ces adoptions par cet expatrié : était-ce par pure charité ou dans l’espoir d’en tirer un gain financier sous couvert de bienfaisance ? Il faut espérer que, maintenant que la police s’est saisie de l’affaire, les choses iront jusqu’au bout.
D’après le site du Ministère des Affaires Civiles, c’est en 1999 que le Conseil des Affaires de l'Etat a approuvé les « règles relatives à l'adoption d'enfants d'étrangers en République populaire de Chine » selon lesquelles, quand un ressortissant étranger adopte un enfant en Chine, il doit passer par un organisme d'adoption dépendant du gouvernement de son pays ou mandaté par lui, et transmettre sa demande d’adoption à l’organisme habilité à cette fin par le gouvernement chinois, ainsi qu’un rapport et des preuves sur la situation de la famille adoptante.
Il semble que, selon toute vraisemblance, la plupart de ces 11 enfants étaient des enfants errants ou abandonnés, qui avaient été recueillis soit par des bénévoles soit par des personnes charitables, qui les avaient directement confiés à la garde de cet expatrié. Si celui-ci était passé par les voies d’adoption officielles, il aurait dû connaitre les informations relatives à la situation familiale de ces enfants, mais pour la majorité d’entre eux, leur identité reste inconnue.