Grâce à une base de données informatique, des provinces et régions autonomes pourront suivre les recherches concernant les fonctionnaires «les renards corrompus» qui ont fui à l'étranger, a déclaré lundi la Commission centrale du PCC pour la Contrôle de la Discipline (CCDI).
Selon la CCDI, cette base de données destinée à l’autorité centrale et aux gouvernements locaux, permettra de recueillir des informations détaillées sur les fugitifs soupçonnés de corruption.
«Notre tâche principale consiste à collecter des renseignements individuels sur les officiels en fuite et de rassembler de solides preuves en Chine, plutôt qu’à l’étranger», a expliqué un haut fonctionnaire de la commission.
Les provinces et régions ont joué un rôle essentiel en fournissant des éléments sur les fonctionnaires ripoux qui se sont réfugiés à l'étranger. Les informations peuvent être renouvelées en temps opportun et des preuves supplémentaires pourront être fournies pour aider dans cette chasse à l’homme.
Ces dernières années, un grand nombre de «Renards», notamment aux USA, au Canada et en Australie, auraient transféré des dizaines de millions de yuans via le blanchiment d'argent et les banques souterraines.
Début 2014, plus de 150 d’entre eux se trouvaient aux Etats-Unis, où certains ont même pu obtenir un permis de séjour permanent.
Au mois d’avril, les autorités judiciaires chinoises s’apprêtent à lancer une grande campagne baptisée «Skynet», qui ciblera ces responsables corrompus.
Le ministère de la Sécurité publique travaillera en étroite collaboration avec la Banque populaire de Chine pour pouvoir contrôler les flux financiers suspects sur des comptes étrangers et renforcer les mesures contre les sociétés offshore et des banques souterraines qui permettent des transferts de fonds dans d’autres pays.
Les autorités judiciaires vont renforcer les contrôles des passeports des officiels. La police mettra l’accent sur l’enquête des officiers ayant traité illégalement des passeports privés, et ceux qui ont validé ces documents seront également tenus responsables, toujours selon la commission.
La semaine dernière, 126 exécuteurs judiciaires des autorités et gouvernements locaux ont suivi une formation de quatre jours organisée par la CCDI, pendant laquelle des enseignants de droit et hauts fonctionnaires ont donné des cours sur les différences entre les lois chinoises et celles des pays étrangers, traitant aussi certaines questions techniques dans le secteur de la finance.