Intervention des secouristes dans le comté de Gyirong, la région région chinoise autonome du Tibet, le 26 avril 2015. [Photo/IC] |
Des scientifiques demandent la création d'un programme national pour construire des maisons plus solides, afin d'améliorer la capacité des missions de sauvetage dans les régions à hauts risques
Le séisme dévastateur qui vient d'avoir lieu au Népal met l'accent pour la Chine sur les façons de protéger plus efficacement ses citoyens et leurs biens dans un pays sujet aux tremblements de terre, ont-ils expliqué.
La Chine et le Népal sont à cheval sur la ceinture sismique Méditerranée- Himalaya, une zone en forme de serpent où de nombreux séismes se produisent.
Samedi, lors du tremblement de terre de magnitude 8.1, la région autonome du Tibet, qui partage une frontière avec le Népal à l'ouest, a subi des pertes importantes dans certains de ses comtés de l'ouest. Vingt morts et 55 blessés ont été signalés dimanche, et la situation météo rigoureuse a compliqué les mission de sauvetage.
Bien qu'il n'existe pas de données indiquant que les secousses soient plus fréquentes aujourd'hui, pour Gao Mengtan, chercheur à l'Institut de géophysique sous l'Administration sismique de Chine, les séismes qui se produisent de nos jours, ont tendance à causer des pertes humaines et économiques plus importantes.
En Chine, la mobilisation d'urgence au niveau des ressources de sauvetage et des missions d'aide en cas de catastrophe s'est nettement améliorée au cours des dernières années, mais reste encore beaucoup de progrès à faire dans l'amélioration du processus d'urbanisation sans précédent du pays, a expliqué Chen Xuezhong, un autre chercheur de l'Institut.
La sécurité des bâtiments n'a pas encore reçu suffisamment d'attention dans le secteur industriel, a-t-il noté.
Le tremblement de terre au Népal est le résultat de la collision de deux plaques tectoniques: la plaque indienne et celle de l'eurasienne.
Après le tremblement de terre de magnitude 9.0 à Sumatra en 2004, le monde a connu de fréquents séismes, notamment 15 tremblements de terre de magnitude supérieure à 8.0 et 2 de magnitude supérieure à 9.0 a indiqué Jiang Haikun, un chercheur du Centre du réseau sismique de Chine.
«Mais la fréquence et l'intensité des récents tremblements de terre n'ont ont pas atteint ceux survenus dans les années 50 et 60, donc il n'est pas très approprié de dire que nous sommes dans une période très active et intense actuellement», a fait remarquer Xu.
Gao Mengtan rejoint son collègue. Les tremblements de terre de magnitude égale au supérieure 8.0 ont lieu une à deux fois par an depuis 2000. Seule l'année 2007 en a connu plus, donc il n'y a aucune tendance à la hausse, a-t-il souligné.
«Les populations ont le sentiment de subir des tremblements de terre dévastateurs plus fréquemment, principalement parce qu'il y a eu des catastrophes qui ont causé plus de victimes et une perte économique plus importante», citant le séisme de magnitude 7.0 en Haïti en 2010, tuant plus de 270 000 personnes.
Et d'ajouter que la Chine avait fait des efforts considérables pour réduire les pertes et protéger les personnes dans les zones sinistrées. Avec notamment l'utilisation des nouvelles technologies, comme les satellites et les drones, la nation pouvant traiter très vite l'information sur les zones sinistrées et mobiliser plus rapidement les secours.