La Chine est en train de devenir un pays clé dans la "révolution verte" mondiale, a déclaré jeudi le lauréat du Prix Nobel de chimie de 1995 Mario Molina Pasquel.
Le scientifique mexicain s'est confié à Xinhua en marge de la 6e Réunion ministérielle sur les énergies propres (CEM6, acronyme anglais) qui se déroule mercredi et jeudi à Merida, dans l'est du Mexique.
La Chine, a-t-il rappelé, développe les énergie éolienne, solaire et nucléaire en vue de réduire ses émissions de carbone.
La Chine a également signé un accord historique avec les États-Unis en novembre 2014 pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les prochaines décennies, a-t-il noté.
Dans le cadre de cet accord, les États-Unis, où M. Molina a travaillé sur plusieurs projets scientifiques, ont promis de réduire leurs émissions de carbone de 26 à 28% par rapport aux niveaux relevés en 2005.
La Chine a, pour sa part, fixé l'objectif de produire plus de 20% de ses besoins énergétiques via des sources d'énergie renouvelable d'ici 2030 afin de réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
"De mon point de vue, les pays sont confrontés à un problème mondial, le problème le plus grave de ces dernières années, celui du changement climatique, ce qui nécessite une révolution dans les systèmes d'énergie", a déclaré M. Molina.
Les sociétés "ne peuvent pas soudainement abandonner les combustibles fossiles en raison du coût (élevé)" qui pourrait être engendré, mais elles peuvent et doivent recourir à des alternatives, d'autant plus que "ne pas le faire aurait des effets climatiques beaucoup plus coûteux", a indiqué M. Molina.
M. Molina, pionnier dans la recherche de la chimie atmosphérique, a fait savoir que les pays "doivent passer plus vite" à des sources d'énergie renouvelable, comme les énergies éolienne, solaire et hydroélectrique, ou même l'énergie nucléaire, lesquelles il considère comme "très sûres."
Ils doivent lancer une "révolution énergétique" afin de réduire leur dépendance aux combustibles fossiles, a-t-il conclu.