La province chinoise du Shanxi (nord) transformera en musée un camp japonais de la Seconde Guerre mondiale, utilisé pour des expérimentations bactériologiques sur des civils chinois et des prisonniers de guerre.
La ville de Taiyuan, capitale du Shanxi, a investi environ deux millions de yuans (322.000 dollars) dans la rénovation du "Camp Taiyuan", a déclaré un responsable à l'Agence de presse Xinhua (Chine Nouvelle).
Construit en 1938, le camp a détenu 100.000 à 120.000 soldats, miliciens et civils chinois. Certains d'entre eux ont été utilisés comme ouvriers et d'autres ont été tués dans des expérimentations humaines, ou bien des "formations" dans lesquelles de nouvelles recrues japonaises pratiquaient des charges à la baïonnette, tuant des prisonniers.
"Les prisonniers dormaient parmi une foule dense à terre. On ne pouvait trouver de place pour dormir après le retour des toilettes", a déclaré Zhao Ameng, dont le père fut un soldat communiste survivant du camp.
Liu Linsheng, dont son père a fomenté une rébellion secrète dans le site permettant l'évasion de nombreux prisonniers, a passé 25 ans à écrire un livre décrivant le camp comme l'"Auschwitz chinois". Il a souligné que les luttes héroïques des prisonniers devaient être rappelées à la mémoire.