Dernière mise à jour à 08h54 le 06/11
La qualité des services de santé s'améliore trop lentement dans les pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour faire face au vieillissement des populations et au nombre croissant de personnes souffrant d'une ou de plusieurs maladies chroniques, indique un nouveau rapport de l'OCDE publié ce mercredi.
Le rapport intitulé "le Panorama de la santé 2015" montre que dans l'ensemble, les dépenses de santé continuent d'augmenter lentement dans de nombreux pays de l'OCDE, parallèlement à la progression du PIB, même si elles ont reculé en 2013 pour la troisième année consécutive en Italie et au Portugal, et pour la quatrième année consécutive en Grèce.
Ce rapport présente les données comparables les plus récentes sur les principaux indicateurs de la santé et des systèmes de santé des pays membres de l'OCDE, mais contient aussi, pour un sous-groupe d'indicateurs, des données se rapportant à des pays partenaires dont l'Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, la Colombie, le Costa Rica, la Russie, l'Inde, l'Indonésie, la Lettonie et la Lituanie.
Selon plusieurs tableaux de bord permettant au lecteur de visualiser les performances relatives de différents pays de l'OCDE sur certains indicateurs, tous les pays disposent de marges de progression importantes sur la qualité des services de santé et la lutte contre des facteurs de risque pour la santé tels que l'obésité et la consommation excessive d'alcool.
Aucun pays n'est systématiquement bien classé sur les principaux indicateurs de la qualité des services de santé, même ceux qui dépensent le plus pour la santé, a fait remarquer l'OCDE.
Par exemple, les Etats-Unis obtiennent de bons résultats sur les soins intensifs et le taux de survie des patients ayant subi une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral (AVC), mais ils ne sont pas bien placés sur la prévention des hospitalisations évitables liées à des maladies chroniques telles que l'asthme ou le diabète. En même temps, en Espagne, au Portugal et en Suisse, où le taux d'hospitalisation pour certaines maladies chroniques est relativement faible, les taux de mortalité enregistrés sont relativement élevés chez les patients admis à la suite d'une crise cardiaque ou d'un AVC.
Le Panorama de la santé 2015 relève également que les dépenses pharmaceutiques ont atteint environ 800 milliards de dollars parmi les pays de l'OCDE en 2013, soit, en moyenne, 20 % environ de l'ensemble des dépenses de santé.
D'après l'OCDE, malgré le ralentissement de la progression des dépenses de produits pharmaceutiques vendus au détail depuis quelques années dans la plupart des pays membres, le vieillissement de la population et le coût élevé de certains médicaments spécialisés, destinés à des pathologies telles que le cancer ou l'hépatite, vont probablement faire repartir les dépenses à la hausse.