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144 ans plus tard, le réchauffement climatique fait émerger les restes d'une catastrophe en Alaska

le Quotidien du Peuple en ligne | 13.01.2016 08h30

Il y a près de 144 ans, plus de 1 200 marins et de leurs familles ont échappé de justesse à la mort en réussissant à s'enfuir de leurs 33 navires baleiniers piégés dans les glaces au large de la glaciale côte Arctique de l'Alaska. Il y a quelques jours, la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a découvert deux des épaves de la tragédie, qui s'est déroulée en 1871. La NOAA avait lancé les recherches des navires baleiniers de l'expédition disparue dans l'Arctique de l'Ouest en août, dans une tentative pour retrouver environ 160 navires baleiniers qui auraient été abandonnés dans tout le Nord de la mer de Béring.

La chasse à la baleine qui a tourné à la catastrophe en 1871 fut le pire de ces désastres. Parce que ce fut plus qu'un simple incident. En août 1871, 33 navires chassant la baleine boréale dans les eaux de l'Arctique se sont retrouvés coincés de façon inattendue entre la glace qui avait envahi la côte de l'Alaska. Dans les années précédentes, les vents de l'est avaient poussé la glace vers la mer, laissant un canal ouvert pour les navires, mais cette année-là, un renversement de la configuration des vents avait fait que la glace avait presque complètement entouré les navires.

Quand il est vite devenu clair qu'aucun des navires ne pourrait survivre, les baleiniers ont cessé de se soucier du temps perdu et ont commencé à se demander s'ils seraient seulement en mesure de s'échapper en vie. À la mi-septembre, tout le monde a évacué les bateaux. On sait d'une manière certaine que toutes les 1 219 personnes à bord ont survécu, en s'embarquant sur des petits bateaux et en traversant le détroit pour atteindre les navires de sauvetage en attente à 80 miles de là. Tous sauf un des plus grands navires baleiniers ont coulé. Étonnamment, l'histoire s'est répétée à peine cinq ans plus tard, quand une autre flotte a été perdue dans les glaces. Les deux catastrophes, combinées avec les observations de plus en plus rares de baleines et la baisse de valeur de l'huile de baleine, a alors signifié la fin de la chasse dans l'Arctique.

L'expédition de la NOAA a utilisé une technologie du sonar de pointe pour parcourir un tronçon de 30 miles depuis la côte et découvrir les coques de deux épaves. « Jusqu'à présent, personne n'avait trouvé la preuve définitive d'un quelconque navire de la flotte avait coulé », a déclaré Brad Barr, co-directeur du projet, dans un communiqué. Reste-t-il des épaves encore au large des côtes de la pointe Franklin? Peut-être, mais leur découverte potentielle risque de coûter très cher. Selon M. Barr, la seule raison pour laquelle les restes des naufrages ont pu être trouvés était parce qu'il y a moins de glace que jamais dans la région de l'Arctique, en raison du changement climatique.

(Rédacteurs :Yin GAO, Guangqi CUI)
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