Dernière mise à jour à 10h16 le 07/02
Une femme burundaise vivant en Australie a raconté comment elle a fait la surprise de sa vie à son mari en se présentant à son propre enterrement - après que celui-ci ait payé des tueurs à gages pour la faire disparaitre. NoelaRukundo, mère de huit enfants, était arrivé en Australie en tant que réfugiée en 2004 -la même année que l'homme qu'elle devait épouser, BalengaKalala. En janvier 2015, elle était de retour au Burundi pour assister aux funérailles de sa belle-mère. Et c'est là que tout a commencé…
Allongée dans son hôtel, assoupie par la chaleur,Kalalal'appela soudain de leur domicile en Australie, lui suggérant de prendre l'air. C'était un piège. A peine sortie de l'enceinte de l'hôtel, Mme Rukundovit un homme s'approcher et sortir une arme. « Il m'a juste dit, 'Ne criez pas. Si vous commencez à crier, je vous tue. Ils me rattraperont, mais vous? Vous serez déjà morte' ». Emmenée de force et séquestrée, son histoire prend alors une tournure inattendue : quand les malfrats contactent son mari, elle l'entend clairement au téléphone leur dire de la tuer. Mais ceux-ci n'en font rien, et lui disent connaitre son frère, ajoutant qu'ils ne tuent ni les femmes ni les enfants
Après deux jours de captivité, ils la libèrent et lui confient même les preuves du sinistre projet de son mari: les enregistrements de leurs conversations, ainsi que les tickets des transferts Western Union des 7000 Dollars australiens ayant servi à payer l'opération. Ils lui font aussi la morale, la traitant de « stupide » pour ne pas avoir remarqué un changement dans l'attitude de son mari, qui préparait manifestement son coup depuis plusieurs mois. Et au passage, pour faire bonne mesure ils extorquent 3400 Dollars de plus au mari, pour -soi-disant- finir le travail…Et sans rien dire, elle est revenue à Melbourne, où elle découvre que son mari a annoncé à ses proches qu'elle était décédée dans un accident, et que son corps avait disparu.
Alors que les pleureuses quittaient ses funérailles, elle s'est alors présentée devant son mari, qui, terrorisé à sa vue a mis ses mains sur sa tête et dit:« Est-ce que c'est mes yeux? Est-ce que c'est un fantôme? ». La « morte » était bien vivante. Elle a appelé la police qui lui dit de laisser filerKalalaetémit un mandat d'arrêt contre lui plus tard. Quelques jours plus tard, la police lui demanda d'appeler Kalala qui, sans se méfier fit des aveux complets à sa femme, lui demandant son pardon et révélant pourquoi il avait ordonné l'assassiner. C'était par jalousie. Mais la police avait enregistré la conversation, et malgré ses dénégations, il a été condamné à neuf ans de prison le 11 décembre à Melbourne, après avoir plaidé coupable d'incitation à assassinat. Quant à Noela, même si certains, dans la communauté africaine de Melbourne, lui ont reproché ses méthodes, elle a décidé de continuer, pour ses enfants. «Ma situation, ma vie passée? C'est fini. Je commence une nouvelle vie maintenant », a-t-elle dit.