Dernière mise à jour à 16h09 le 20/05
L'enseignant Gao Weiwei (à droite), a une discussion avec des étudiants sur le corps humain, au cours d'un camp d'été mettant l'accent sur l'éducation sexuelle. Ce camp considéré comme le premier du genre à Shanghai, a été créé en 2009. [Zhang Dong/China Daily] |
En Chine, un appel à un système plus complet de l'éducation sexuelle et des conseils post-avortement pour aider à prévenir les grossesses non désirées, a été lancé par des experts de la santé reproductive.
Selon la Commission nationale de la santé et de la planification familiale, le taux d'avortement dans le pays est passé de 2,9 % en 1994 à 1,8% en 2001. Cependant, aucune baisse notable n'a été signalée au cours de la dernière décennie.
Pour Liu Liqing, directeur et fondateur de de Marie Stopes, l'un des plus grands organismes de santé reproductive dans le monde : «Les moyens de contraception subventionnés par les autorités chinoises ont été bien promus chez les personnes mariées. Mais les célibataires méritent plus d'attention.»
La commission a indiqué que 62% des avortements pratiqués chaque année, sont des femmes âgées entre 20 et 29, dont la plupart sont célibataires. Près de 20% ont eu plus d'un avortement.
Zhang Lihua, médecin à l'hôpital de soins de santé maternelle et infantile de Beijing, a insisté sur le fait que des IVG répétées augmentaient le risque de naissances prématurées, avec des troubles psychologiques chez les femmes.
«Dans notre hôpital, près de la moitié de celles qui ont subi des avortements ne sont pas mariées. Elles sont nombreuses à ne pas avoir pris de contraceptifs oraux en raison d'un malentendu au niveau des effets secondaires, mais ont choisi d'autres méthodes beaucoup plus dangereuses. par exemple en évitant les jours dans leur cycle menstruel, où elles ont le plus de chance de tomber enceinte »,a-t-elle noté.
Guo Wei, directeur adjoint du Département de la politique sociale et du travail social à l'Université de Nanjing, a déclaré que les jeunes avaient un accès limité aux contraceptifs. «Une éducation sexuelle se concentrant principalement sur la connaissance physique, ne répond pas à ce besoin pratique», a-t-il souligné.