Dernière mise à jour à 11h57 le 12/11
Le chauffage central a été allumé jeudi pour la première fois dans l'histoire de la préfecture de Ngari de la région autonome du Tibet (sud-ouest).
Ce plateau peu peuplé est connu pour avoir l'hiver le plus rude au monde. Situé à une altitude de 4.500 mètres, Ngari compte plus de 200 jours par an ayant une température inférieure à zéro degré.
La tuyauterie de chauffage est aujourd'hui installée dans les maisons et les bureaux du bourg de Shiquanhe, où vivent la plupart des habitants de la préfecture. Le système du chauffage central devra couvrir une superficie de 1.5 million de mètres carrés, a-t-on appris de fonctionnaires locaux.
Traditionnellement, les habitants de ce coin éloigné du monde brûlent des excréments de yak, du bois séché ou du charbon pour combattre le froid. Mais ces dernières années, la fumée sortant des cheminées de centaines de chaudières à charbon à Shiquanhe a suscité des préoccupations environnementales.
Le service de chauffage central va remplacer au moins 150 petites chaudières et économiser 32.000 tonnes de charbon chaque année, et permettra à la région de réduire annuellement les émissions de 103 tonnes de poussière, 9 tonnes de CO2, et 2.000 tonnes de résidus de charbon, a précisé Yuan Fuguo, haut fonctionnaire de la préfecture.
De nombreux résidents locaux sont tout simplement ravis de rester à l'intérieur de leur maison équipée du chauffage central.
"En classe, nous ne frissonnons plus dans nos grosses couvertures", s'est réjoui Yexe Zhoima, élève d'une école primaire, "l'hiver est maintenant doux avec le chauffage".