Dernière mise à jour à 11h08 le 05/11
L'Égypte a obtenu la confirmation que des États amis vont offrir au pays 16 milliards de dollars américains pour financer son déficit et ses réformes, a déclaré jeudi le gouverneur de la Banque centrale d'Égypte (CBE) lors d'une conférence de presse.
Le gouverneur de la CBE, Tarek Amer, a fait ces remarques quelques heures après que la banque centrale a annoncé une dévaluation de 48 % de la monnaie nationale visant à infléchir l'augmentation et la pénurie de dollars américains sur le marché égyptien.
M. Amer a ajouté que la décision s'inscrit dans le cadre d'un programme de réformes économiques visant à limiter le déficit budgétaire, à stimuler la production locale, à attirer les investissements étrangers et à mobiliser des fonds pour améliorer les soins de santé et les services éducatifs.
"Aujourd'hui, les investisseurs étrangers voient se dessiner de grandes perspectives d'investissement en Égypte grâce au programme de réformes économiques,'' a dit M. Amer, soulignant que la décision relative à la dévaluation ''constitue un grand tournant pour l'économie égyptienne.''
L'Égypte a lutté pour survivre à une grave récession économique qui a conduit à la baisse des réserves en devises étrangères, à l'augmentation du déficit budgétaire - 339,5 milliards de livres égyptiennes (soit environ 24,6 milliards de dollars américains selon le nouveau taux de change) - qui représente 12,2 % du produit intérieur brut et à la hausse des dettes extérieures (55,8 milliards de dollars).
La situation a conduit le pays à contracter un emprunt de 12 milliards de dollars auprès du Fonds monétaire international (FMI) ; l'accord initial a été conclu en août, et le prêt devrait être consenti à condition que le pays engage des réformes, notamment une baisse des subventions en faveur des carburants et de l'énergie.
"Nous avons communiqué avec le FMI et nous avons reçu des réactions positives à nos mesures économiques,'' a conclu M. Amer.