Dernière mise à jour à 11h08 le 05/11
Le gouvernement kenyan a déclaré jeudi soir qu'il retirerait ses troupes du Soudan du Sud après que l'ONU a limogé le général kenyan, Johnson Kimani Ondieki, du poste de commandant de la force de paix de l'ONU au Soudan du Sud.
Le secrétaire général Ban Ki-Moon a limogé mardi le général Ondieki pour n'avoir pas protégé les civils lors des affrontements entre les forces rivales en juillet à Juba, capitale du Soudan du Sud.
Le SG de l'ONU a invité le Kenya à nommer un candidat approprié pour remplacer le général Ondieki, mais cette décision a courroucé Nairobi.
Le ministère kenyan des Affaires étrangères a exprimé mercredi soir sa "consternation" devant la décision de M. Ban, la qualifiant d'injuste.
Dans un communiqué, le ministère a déclaré que M. Ondieki avait rempli son rôle de manière aussi satisfaisante que possible et que l'ONU devrait assumer la responsabilité des échecs de son institution.
"Ce qui est clair est que l'UNMISS (la mission de l'ONU au Soudan) souffre de dysfonctionnements structurels et systémiques fondamentaux qui ont gravement entravé sa capacité à s'acquitter de sa mission depuis sa création", indique le communiqué.
"Malheureusement, au lieu de régler ces problèmes directement, les Nations unies ont choisi à la place de les attribuer de manière injuste à un seul individu, à savoir le Lieutenant-général Ondieki", ajoute le communiqué.
Les combats entre les forces gouvernementales du président Kiir et les troupes fidèles à son premier vice-président limogé et rival de longue date, Riek Machar, ont repris en début juillet, ravivant les craintes de voir ce pays sombrer à nouveau dans la guerre civile.
Nairobi a déclaré qu'il retirerait ses 1.229 soldats du Soudan du Sud. "Il apparaît au gouvernement du Kenya que le maintien du déploiement de ses troupes au Soudan du Sud n'est plus tenable et qu'il est néfaste pour leur sécurité", indique ce communiqué.
Certains analystes estiment que les tensions diplomatiques entre le Kenya et l'ONU freinent les efforts de paix au Soudan du Sud, un pays ravagé par plus de deux années de guerre civile entre les partisans de M. Kiir et ceux de M. Machar.