Dernière mise à jour à 08h46 le 21/12
A 101 ans, un pédophile britannique a été condamné à 13 ans de prison pour avoir commis une série d'infractions sexuelles contre de jeunes enfants dans les années 1970 et 1980, ce qui fait de lui le plus vieux condamné de Grande-Bretagne et peut-être même du monde. Ancien chauffeur de camion, Ralph Clarke avait déjà été averti qu'il risquait une peine significative pour 17 infractions d'attentat à la pudeur, 11 comportements indécents avec un enfant et 2 tentatives d'agressions sexuelles graves. Clarke a plaidé coupable pour 9 infractions relatives à une victime masculine à mi-chemin d'un procès de deux semaines à Birmingham, et a été reconnu coupable de 21 autres chefs d'accusation contre deux jeunes filles.
Les infractions auraient été commises entre 1974 et 1983 dans son camion, dans un atelier de garage et dans son abri de jardin. Sa plus jeune victime avait quatre ans quand les mauvais traitements ont commencé. Ne semblant rien regretter, Clarke est resté assis impassiblement tandis que sa peine était lue, pendant que ses trois victimes éclataient en sanglots et s'étreignaient. Lors de son procès, Clarke a dit au jury de six hommes et six femmes qu'il était « assez bien à l'abri » des sentiments, ajoutant devant la barre des témoins : « J'ai toujours eu un tas d'enfants dans le garage parce que j'avais l'habitude de réparer tous les vélos pour eux. Ils venaient de partout ».
De son côté, le juge Richard Bond lui a répondu : « Vous vous présentez comme un vieil homme fragile, mais, ce qui était évident à voir est que, en dépit de vos plaidoyers de culpabilité, vous n'avez aucun remords que ce soit ». L'ancien militaire de la RAF, qui est né en mars 1915, a été traduit en justice après que ses victimes féminines -maintenant quadragénaires- se soient manifestées quand elles ont vu les fêtes de son 100e anniversaire sur Facebook. Au tribunal, Clarke a affirmé que ses victimes étaient des menteurs en série et « auraient pu dire non », mais une de ses victimes a dit qu'il était « mauvais » et méritait de « pourrir en enfer ».
Le juge a dit au condamné qu'il avait considéré « son âge et son infirmité » mais que les abus étaient « si graves » qu'une longue peine de prison pouvait tout de même lui être imposée. Il a prévenu le centenaire -qui souffre de problèmes respiratoires, de diabète et de limites importantes à son ouïe, sa vue et sa mobilité- que l'impact de la prison serait « énorme ». Lundi, le condamné s'est vu avertir qu'il ferait la moitié de sa peine de prison -un peu plus de six ans- avant qu'il ne puisse même demander une libération conditionnelle, ce qui, selon son avocat équivaut dans les faits à « une condamnation à perpétuité ».